Sans briller, le Stade Rennais a sauvé l’essentiel en Lorraine et garde espoir dans la course à l’Europe. Face à des Messins en mode survie, le SRFC a d’abord payé de nouvelles errances défensives, toujours aussi inquiétantes et beaucoup trop répétitives malgré les changements d’hommes, avant de renverser le match et de faire la différence en toute fin de partie grâce à Arnaud Kalimuendo.
La première période est symptomatique de la saison rennaise, comme l’admet Julien Stéphan au micro d’Amazon Prime : « Aujourd’hui, nous n’avons pas vu un match exceptionnel. Par contre, nous avons vu une première période où nous avons été dominants. Je crois que nous avons amené 26 ballons dans la surface, un seul pour eux, et nous sommes menés 2-1 à la pause. Ces chiffres-là résument bien le côté assez paradoxal de la première période ».
Deux tirs cadrés, deux buts pour Metz
Comme face à Brest où le SRFC avait encaissé cinq buts sur cinq tirs cadrés, la première tentative messine est la bonne. Sur un long ballon, Georges Mikautadze s’échappe dans le dos d’Arthur Theate et voit Steve Mandanda sorti à l’aventure. Le géorgien lobe habilement le portier breton et ouvre le score. La réaction rennaise ne se fait pas attendre.
Amine Gouiri est trouvé par Terrier en plein cœur de la surface de réparation adverse, sa reprise est déviée par Hérelle et termine sa course dans le petit filet d’Alexandre Oukidja. De la réussite certes, mais une réaction immédiate. Rennes passe tout proche de prendre les devants quelques minutes plus tard mais Martin Terrier puis Benjamin Bourigeaud buttent sur le gardien messin Oukidja. De l’autre côté, la défense « Rouge et Noir » est incorrigible…
Sur une nouvelle erreur d’appréciation et un ballon passant au-dessus d’Arthur Theate, Georges Mikautadze, décidemment dans tous les bons coups, part dans le dos de la défense et sert Diallo sur un plateau qui n’a plus qu’à conclure. Même si l’issue de cette rencontre est heureuse et même quel que soit l’issue de la saison, le chantier en défense s’annonce énorme. À la pause et avec deux frappes cadrées, c’est Metz qui mène au score (2-1).
Arthur Theate fautif puis décisif
La seconde période va véritablement se décanter après l’heure de jeu avec un véritable point de bascule à 20 minutes du terme de la rencontre : « Nous avons montré une grosse force de caractère. Le tournant du match c’est le sauvetage d’Arthur sur la ligne à 2-1. Et après, nous revenons à 2-2 et ça a montré que le groupe était encore uni, avec l’envie de bien finir », déclare Steve Mandanda. Sur un contre lorrain, Diallo se présente seul face au portier et ouvre parfaitement son pied droit.
Le cuir prend la direction du but mais Arthur Theate surgit et sauve in-extremis de la tête. Dans la minute qui suit, Guéla Doué, rentré en jeu quelques instants plus tôt, centre en première intention pour Arnaud Kalimuendo. L’attaquant rennais est poussé par Ismaël Traoré au moment de passer devant, suffisamment pour que l’arbitre de la rencontre désigne le point de pénalty. Benjamin Bourigeaud ne tremble pas et égalise.
Guéla Doué réussit ainsi une entrée décisive, à l’image du reste du banc breton : « Il y a deux choses que j’ai apprécié aujourd’hui. En premier, les vertus mentales et en second, l’apport du banc. Il a été déterminant dans cette rencontre et il nous a permis de faire basculer ce match. J’espère que ce sont des vertus qui nous permettront de bien aborder les deux dernières rencontres », souligne l’entraîneur rennais.
Arnaud Kalimuendo enfile le costume de sauveur
Dans une fin de match sous tension, le SRFC fait finalement la différence dans le temps additionnel. Sur un contre d’école, Arnaud Kalimuendo s’en va défier Oukidja et ajuste le portier messin : « J’ai beaucoup apprécié la nature du dernier but. Une transition que nous avons joué de manière hyper dynamique, hyper juste et avec l’excellent travail préparatoire de Bertug puis la finition de Kali.
C’est une équipe jeune qui ne maitrise pas encore tous les aspects du jeu, mais c’est une top transition. Bravo aux joueurs de s’être accrochés ». Pour clôturer une soirée noire et un scénario cruel pour les locaux, Georges Mikautadze est expulsé dans les dernières minutes. Dans la douleur et sans convaincre, Rennes s’impose à Metz (2-3).
Un succès qui permet au Stade Rennais de rester dans la course à l’Europe mais qui n’efface pas les doutes, notamment défensifs. Des cadeaux incessants qui posent question, tant par leur fréquence que pour les fautifs. Mais en attendant le résultat de Lyon lundi et du match de Marseille le 15 mai prochain, le SRFC reprend tout de même la septième place. Plus de calcul quoiqu’il arrive, il faudra deux victoires et espérer des résultats favorables, aussi bien en championnat qu’en coupe de France.
