À la fin de la rencontre, la joie des Calaisiennes dénotait forcément avec la déception rennaise. Dans un match couperet où les « Noir et Blanc » devaient au minimum prendre deux sets pour assurer leur maintien en Elite Access, les Bretonnes ont finalement craqué, au pire moment, face à une formation battue trois fois cette saison. Cruel ! « C’est le sport. Elles nous coiffent sur le poteau et bravo à elles. Elles ont trouvé des solutions en faisant un bon match sur l’aspect psychologique et sur le plan tactique », relate Yann Chubilleau.
Très vite, les visiteuses prennent les devants dans le premier set, bien aidées par les nombreuses fautes de service bretonnes. Si les Hermines reviennent à deux unités en milieu de set, le block adverse se met en ordre de marche et écœure les attaquantes rennaises, sans solution. Un premier set remporté sans contestation possible et un premier ascendant psychologique dans ce match (18-25).
La deuxième manche est plus accrochée, mais les pensionnaires de Colette-Besson commettent une nouvelle fois trop d’erreurs et cèdent dans le money-time : « Nous avons été excessivement timorés en début de partie en produisant un volume de fautes inacceptable par rapport aux enjeux et nous avons été logiquement sanctionnés ». Calais fait le break (23-25).
Des barrages face à Saint-Fons
L’heure de la pause et le moment pour Yann Chubilleau de remobiliser tout le monde : « J’ai mis les filles devant leurs responsabilités. Je leur ai dit que nous ne pouvions pas prétendre jouer avec un volume de déchets aussi important dans un match à enjeux comme celui-ci ». Message bien compris au retour des vestiaires. Lisa Lecouls et Gabriela Kopakova, entre autres, trouvent les solutions en attaque et permettent au REC de réduire l’écart au terme d’un set mené de bout en bout (25-16).
La quatrième manche repart sur les mêmes bases avec des Rennaises entreprenantes et efficaces. Mais alors à 15-10, les « Noir et Blanc » vont connaître un trou d’air fatal : « Tactiquement, nous sommes tombés sur une position où leur autrichienne était au service. Elle met deux aces et met deux services qui nous mettent en situation minimale et où nous nous faisons contrer ». +7 sur la série de service de Kora Schaberl et un avantage que les visiteuses ne lâcheront plus. Sur un ultime block adverse, Rennes s’incline et devra passer par les barrages (18-25, 1-3).
L’emblématique libéro réciste Lénaïg Le Moigne devra donc faire des heures supplémentaires, elle qui devait disputer son dernier match sous les couleurs du REC face à Calais. Les barrages se joueront les 4 et 11 mai prochains avec un match retour à domicile. Une double confrontation face à Saint-Fons, avant-dernier d’Elite Féminine, arrive donc. Oui, avant-dernier de la division du dessous, donc… Un peu comme si, chez les copains du foot, le seizième de Ligue 1 affrontait pour se maintenir le seizième de Ligue 2 et non le troisième. Quelle logique? Quel intérêt, y compris pour Saint-Fons qui jouaient donc sa survie dans la division du dessous et se voit proposé un match contre le barragiste de la division du dessus. Soyons clairs, du grand n’importe quoi, même si cela sera vite oublié si le REC fait le job et gagne son maintien sur le parquet.