SC Le Rheu Rugby – Martin Lagarde : « Si il y a une montée au bout, nous irons ! »

Martin Lagarde se veut ambitieux avec le SC Le Rheu Rugby.
Martin Lagarde, l'entraîneur du SC Le Rheu Rugby. Crédit : JRS

Au terme d’une cuvée 2022-23 historique et d’une élimination en 16es de finale contre Nantua, le SC Le Rheu Rugby poursuit sa progression avec pour horizon, à terme, la Fédérale 1. Le responsable de l’équipe sénior dresse l’état des lieux à l’aube des phases finales à venir.

Bilan de la saison

« Il est assez mitigé car nous n’avons pas réussi à être constants et nous avons alterné le bon et le moins bon. Nous essayons de faire mieux chaque année. Il y a eu beaucoup de rotations à cause des blessures et pas mal de joueurs sont restés sur le carreau. Nous avons dû bricoler sur bon nombre de matchs et le début de saison a été compliqué.

Nous avons été capables de gagner à Gennevilliers ou à Orsay, mais aussi de perdre à domicile contre Maisons-Lafitte. Les joueurs absents commencent à revenir, petit à petit et au complet, nous avons des grandes possibilités. D’un autre côté, c’était peut-être un mal pour un bien car cela a obligé à faire du turnover et aussi permis de constater que certains pouvaient vraiment évoluer à ce niveau. Nous avions déjà de la qualité et nous y avons rajouté de la quantité. »

Objectif Fédérale Une ?

« Forcément, à titre personnel, c’est une envie. Cela fait huit ans que nous sommes en Fédérale 2 et la Fédérale 1 est un objectif à court terme si nous souhaitons continuer à progresser. Même si ce n’est pas l’objectif prioritaire du club cette année, s’il y a une montée au bout, nous irons.

Il faut être conscient de la marche et anticiper certaines choses, comme le fait d’avoir une équipe espoirs à la place de notre équipe réserve, mais nous pourrions avoir une dérogation la première année. La montée n’est pas mise sur la table mais les joueurs s’entraînent pour ça. Ce sont des compétiteurs de haut niveau. Nous sommes allés en seizièmes de finale l’année passée et ne comptons pas nous fixer de limites. »

Un vécu décisif ?

« Le parcours que nous avons réalisé la saison dernière prouve que nous n’étions pas très loin. Pour monter, il faut passer les huitièmes de finale et lors de la double confrontation contre Nantua en seizièmes, nous remportons le match aller à la maison. Ça montre aux joueurs que c’est possible et c’est une bonne expérience, notamment pour nos jeunes.

Nous pouvons aussi compter sur des joueurs d’expérience qui connaissent le projet et il est important que le message soit également transmis par les joueurs. C’est même indispensable. Je nous sens mentalement plus armés et capables de répondre à plus de problématiques que la saison dernière. »

La formation, indispensable socle

« C’est même une priorité ! Notre budget ne nous permet pas d’aller chercher des joueurs un peu partout et nous faisons un gros travail sur la formation pour avoir du nombre. L’objectif est de monter encore nos effectifs sur l’école de rugby. Nous restons une petite commune avec cette difficulté de ne pas avoir beaucoup de jeunes, mais avec une formation de qualité. Chaque saison nous avons entre quatre et six jeunes qui montent et, en fonction des années, entre un et trois joueurs qui ont le potentiel de jouer avec l’équipe première.

Nous essayons d’avoir cette identité-là avec des jeunes du bassin qui évoluent chez nous. Certains sont là depuis déjà un moment et nous voulons garder cet état d’esprit. La formation bretonne grandit. Ça a commencé avec la montée en puissance de Vannes puis avec celle du REC Rugby aujourd’hui. Néanmoins, je pense que nous pouvons encore faire mieux sur les jeunes et ça mériterait d’être un peu plus structuré, mais il y a des bons échanges entre nous. »

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