À l’entame du sprint final, cette défaite à Strasbourg fait tache. D’abord au niveau du contenu, bien trop pauvre quand on sait que l’affiche opposait la meilleure équipe en 2024 à la plus mauvaise, mais aussi une nouvelle occasion ratée de se rapprocher des places européennes au vu des autres résultats de la journée.
Marseille battu par Paris, Lens à Lille et Nice surpris à domicile par Nantes, les planètes étaient pourtant alignées pour faire une bonne opération, oui mais voilà, Rennes a encore raté le coche et ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Au micro de Canal+, Julien Stéphan confirme : « Nous avons eu un déficit d’engagement, d’agressivité et de dynamisme aussi dans beaucoup de domaines.
Nous avons été défaits dans les duels au fur et à mesure du match. Je pense que malgré tout, en première période, nous aurions dû prendre l’avantage au score, mais nous avons aussi manqué d’agressivité dans la surface adverse. Par contre, la deuxième période a été complétement ratée dans tous les domaines. C’était un match raté et un jour sans pour nous ». Le constat est lucide et en même temps, difficile d’y voir autre chose…
Des occasions en première période
L’entame de match est plutôt tranquille et la première occasion est strasbourgeoise. Emanuel Emegha alerte Steve Mandanda vigilant, le portier rennais qui va longtemps retarder l’échéance. Sans être transcendant, le SRFC va tout de même avoir l’occasion de prendre les devants, d’abord par Amine Gouiri, seul aux six mètres, mais reprenant du genou un bon centre d’Arthur Theate titularisé sur le côté gauche de la défense en l’absence d’Adrien Truffert et ne trouvant pas le cadre.
L’algérien également repris in-extremis quelques minutes plus tard par Lucas Perrin. Enfin par Martin Terrier, en mode funambule dans la surface de réparation, mais privilégiant la passe dans une situation où la frappe paraissait possible. Strasbourg se rebiffe en toute fin de première période mais Emegha loupe le cadre. Les « Rouge et Noir » ne le savent pas encore mais ils ont déjà laissé passer leur chance au moment de rentrer aux vestiaires (0-0).
Steve Mandanda retarde l’échéance
La deuxième période démarre sur une double parade exceptionnelle de Steve Mandanda. Deux horizontales, une première sur sa gauche sur une frappe de Sebas, puis une deuxième sur sa droite sur une tentative de Santos : « Steve a retardé l’échéance, mais sur la deuxième période, la victoire de Strasbourg est logique.
Il n’y a pas de match contre les petites ou les grosses équipes. Aujourd’hui, ce ne sont que des matchs à enjeux, difficiles, âpres et il est clair qu’il va falloir que nous élevions ce niveau d’agressivité, d’engagement et de dynamisme collectif très vite sinon nous allons avoir des difficultés sur les matchs qui arrivent ». Le Stade Rennais craque en l’espace de trois minutes.
Vite basculer sur le match à Paris mercredi
Sur une frappe initialement déviée par Wooh, Senaya arrive lancé et passe devant Theate pour offrir l’avantage aux siens (70’, 1-0), avant que Sebas, à la conclusion d’un contre éclair, double la mise (73’, 2-0). Christopher Wooh évite même le naufrage avec un retour salvateur devant Bakwa à dix minutes du terme. Seuls points positifs de cette seconde période, les retours d’Enzo Le Fée et Fabian Rieder. Les huit minutes de temps additionnel n’y changeront rien et Rennes s’incline logiquement en Alsace (2-0).
Pire, le Stade Rennais n’a cadré aucun tir dans cette rencontre sur ses 12 tentatives. Définitivement un match sans. Il faut désormais vite basculer sur un autre rendez-vous important de cette fin de saison, la demi-finale de coupe de France à Paris mercredi. Si Julien Stéphan précise, à raison, qu’il ne faut pas oublier tout ce qui a été fait avant, ce genre de faux-pas, à l’instar de Lorient au début du mois de mars, ne doit plus se reproduire. De toute façon, avec sept journées encore à disputer, il n’y plus de temps à perdre.