Voilà une soirée dont on sort presque fatigué, un peu groggy, à l’issue d’un gros combat et d’un vrai match de costauds ! Entre des Cessonnais très solides et efficaces en 2024 et une formation de Saint-Raphaël cinquième ex-aequo en courant alternatif lors des six derniers matchs (3 victoires et 3 défaites), chacun pourra se dire qu’il a eu l’occasion de rafler la mise sans y parvenir !
Au complet, le CRMHB manque pourtant son entame dans une Glaz Arena une nouvelle fois à guichets fermés. En échec sur l’ancien de la maison Mickaël Robin, les Irréductibles ne trouvent pas la faille et se font vite distancer par des Raphaëlois manquant pourtant aussi des choses de l’autre côté du terrain avant de régler la mire (1-4, 7′ et 3-9 à la 12′). L’affaire semble bien mal engagée mais Cesson, battu sur le domaine de l’agressivité, hausse le curseur et se reprend.
Petit à petit, Sylvain Hochet et ses coéquipiers recollent. Si les ailes sont rarement trouvées, Robin Molinié et ses camarades de la base arrière mettent enfin en échec un excellent Mickaeël Robin (13 arrêts au final !) pour revenir à 8-9, grâce notamment à l’entrée impactante de Mathieu Salou. Les hommes de Benjamin Braux mettent à nouveau le pied sur l’accélérateur et repassent à 10-14, avant que Cesson ne reprenne les commandes sur la fin de première période pour terminer à une petite unité au repos, fructifiant sa supériorité numérique du moment (mt, 15-16).
Cesson prend les devants puis s’éteint…
Revenu plus que jamais dans le coup, le CRMHB rend coup pour coup à une équipe agressive et très physique, à l’image d’Adrien Di Panda, qui aurait du prendre rouge en première période pour un très vilain coup sur Mathéo Briffe. A la pesée, les Varois font mal et sont au-dessus mais pour autant, les Irréductibles honorent à merveille leur surnom.
Au courage, mais aussi avec la détermination de Mathieu Salou (5/8) et l’efficacité de Robin Molinié (7 buts à 70%), désormais quinzième buteur du championnat (103 buts), Cesson s’accroche et reste à un petit but de son hôte du jour. Dans son but, Alejandro Romero fait les arrêts qu’il faut et les ailiers prennent les choses en main pour permettre à Cesson de passer enfin devant. Après quatre minutes sans but des deux côtés, Youenn Cardinal deux fois puis Sylvain Hochet donnent même trois buts d’avance aux Irréductibles (24-21, 47′).
…avant un final ébouriffant !
La victoire devient imaginable mais l’exclusion temporaire de Youenn Cardinal dans la foulée du 24ème but cessonnais brise l’élan local. En grosses difficultés, le SRVHB se remet à l’endroit et termine mieux. Une terrible disette de 11 minutes et un 0-5 terrible climatisent une salle qui pense alors la victoire repartie vers le VAR.
Pour ceux qui quittent alors la Glaz prématurément, convaincus d’un revers frustrant acté, un seul mot : dommage, vraiment ! Dans la foulée du dernier temps mort posé par Sébastien Leriche à 24-26 et une minute trente de jeu, la folie s’empare de l’antre bretonne. Ludwig Appolinaire redonne d’abord un fol espoir avant que Benjamin Braux ne pose à son tour un temps mort.
Dans la foulée, Alejandro Romero sort le grand jeu et le tir de Coloma, offrant une dernière cartouche aux siens, pour ponctuer une superbe performance à 40 % (8 arrêts). Daniel Mosindi n’en demandait pas tant pour marquer son premier but de la partie, décisif et ce malgré un dernier tir raphaëlois au buzzer finissant au fond…quelques secondes trop tard pour les visiteurs, au grand soulagement d’un salle incandescente (26-26).
Gagner à Saran avant un mois d’avril d’enfer !
Un point, c’est tout mais c’est aussi beaucoup, donc, à l’issue d’un match de défense où personne, ni d’un côté ni de l’autre, n’aura su valider définitivement ses temps forts. Pourtant, la joie a choisi son camp, celui des Irréductibles, qui après avoir fait tomber Nîmes et Limoges, sont passés tout près de s’offrir Saint-Rapahël, autre formation du top 8. Pas de regrets pour autant mais la certitude d’avoir-là un groupe qui ne lâche rien, sait être patient mais aussi revenir quand il est dans le dur.
A Saran la semaine prochaine, qu’ils avaient dominé lors de la première journée de la saison, les Irréductibles, qui gagnent une place au classement –désormais 11èmes– ont tout intérêt à s’offrir un neuvième succès et valider ainsi pour de bon leur maintien, avant un enchaînement terrible qui les mènera à Toulouse et Montpellier, avec la réception du PSG entre les deux.
Un mois en enfer ou presque, avec pourtant, un possible ticket pour le « paradis-maintien » d’entrée. Après ses succès à Ivry puis Chartres, au CRMHB de vérifier l’adage jamais deux sans trois !