Si la première partie de saison des « Noir et Rose » laissait augurer une petite marge sur le bas de tableau et les strapontins pour la N1, trois défaites en février plus tard, l’heure est à la reprise des points, au plus vite, pour reprendre de l’air, peu importe la manière.
Certes, il y a eu cette soirée inoubliable, avec une affluence jamais connue jusque-là, un parquet totalement différent, un décorum des grands soirs et de beaux souvenirs, malgré la défaite.
Si perdre contre Celles-sur-Belle n’ai rien de déshonorant et reste logique, au vu de la dynamique des reléguées de LBE, la défaite concédée à domicile contre Clermont puis celle au Havre sont plus problématiques, tant dans les scénarios que dans les contenus : « Contre Celles-sur-Belle, nous prenons sept buts à une de moins. Déjà à six contre six, c’est compliqué mais avec une joueuse de moins… ».
Une lutte à cinq
Olivier Mantès, le coach, ne peste pas là contre l’arbitrage, non mais plutôt contre une certaine indiscipline retrouvée dans les trois rencontres de février. Fatale, à chaque fois, et à laquelle il faut remédier, et vite : « Oui, nous défendons plutôt bien dans l’ensemble, mais à un moment donné, on ne peut pas se permettre tant d’exclusions, tant de ratés avec le règlement même du handball. Il faut être beaucoup plus disciplinées car nous payons cash ces infériorités numériques, qui pèsent et font tourner les rencontres. »
Avec quatre victoires et onze défaites, le Saint-Grégoire RMH se met petit à petit dans le rouge, avec désormais Vaulx passé un point devant et prochain adversaire le 9 mars à la Ricoquais et Lomme revenu à égalité puis le Pouzin à un point, collés aux basques des Bretonnes. Toulouse, à deux points, n’est pas non plus largué et voilà une terrible lutte à cinq désormais engagée, en considérant Bouillargues légèrement au-dessus avec 26 points.
Le programme à venir est sans équivoque : réception des Rhodaniennes, donc, puis Bouillargues et Toulouse au programme. Des adversaires directes, auxquelles il ne faudra rien laisser : « Je pense que l’on s’est un peu trop laissé bercer d’illusions, en pensant que ça irait, que nous méritions même d’être un peu mieux classées, tranche Olivier Mantès.
« Nous sommes à notre place »
La réalité de nos résultats et du classement ramènent aujourd’hui tout le monde à notre réalité, qui va être une lutte acharnée pour le maintien, où personne ne comptera lâcher. Nous sommes à notre place et méritons ce classement. Une équipe comme Vaulx, qui a été repêchée, était construite pour cela, sait que jusqu’au bout, elle bataillera.
Nous devons aussi afficher cet état d’esprit-là, sans quoi, ce sera très compliqué. En mars, nous jouons dans « notre » championnat, avec des matchs où nous devons engranger des points. Notre réel niveau, ce sont les points qui vont le définir. » Pour gagner, le SGRMH ne pourra pas compter sur Lise Termet, blessée au péroné, ni sur Marie Guillevic, sans doute encore un peu juste pour reprendre, mais il devra s’appuyer sur les bonnes séquences que l’équipe sait offrir et doit retrouver.
Si le secteur défensif donne plutôt satisfaction, l’attaque, elle, ne trouve plus les mêmes solutions et doit chercher un nouvel élan, avec plusieurs joueuses qui marquent le pas : « Les filles travaillent toujours autant et bien la semaine, adhèrent à ce que l’on fait et ne trichent pas du tout. Vraiment, l’investissement et la mentalité ne sont pas à remettre en cause.
Retrouver le plaisir de la victoire
Il faut en revanche, lors des matchs, faire mieux, reprendre confiance et réduire les temps faibles qui, combinés aux sanctions d’exclusions, viennent compliquer la donne. La confiance reviendra avec les victoires mais celles-ci seront à aller chercher avec un gros mental. En montant l’intensité, en prenant conscience de notre niveau réel, cette équipe peut rebondir, elle en a les capacités mais désormais, la seule vérité viendra du terrain et se vérifiera par les points. »
Vaincues à l’aller à Vaulx et à Toulouse, les filles doivent inverser la tendance pour qu’en cas d’égalité de points en mai prochain, elles restent devant, à la différence particulière. Il faut aussi retrouver le plaisir de la victoire, si précieux pour enclencher les dynamiques et ne compter que sur soi dans un championnat où Vaulx est capable de battre Le Havre : « Plus les journées vont avancer, plus il y aura des résultats étonnants d’une semaine à l’autre.
A nous d’élever le curseur sur tous les plans, d’entrer sur le terrain avec un gros état d’esprit et de mieux gérer notre défense, en réduisant nos exclusions. Ce groupe est réceptif, intelligent et a les moyens de réussir, j’en suis convaincu. » Reste désormais à le prouver le plus tôt possible. Mars, et ça repart ?