Montée cette saison en troisième division nationale (D3F), tout en ayant remporté les deux dernières coupes de Bretagne, l’équipe féminine du CPB Bréquigny se porte bien. Entre la réception du Paris Saint-Germain en coupe de France et la découverte d’un nouveau championnat, l’entraîneur Vincent Pérès revient sur un exercice haut en couleurs.
Afin de créer un championnat intermédiaire entre le niveau régional et la deuxième division, la D3F a vu le jour cette année. Une nouveauté pour l’équipe féminine du CPB Bréquigny et de la prudence au moment d’entamer l’exercice 2023-24 : « Nous n’avions pas trop de visibilité avant de démarrer la saison. Il y a six clubs qui descendaient de D2 et six qui montaient de Régional. Nous visions plutôt le maintien, d’autant plus face à des clubs avec des budgets cinq à six fois supérieurs au nôtre ».
Principalement composée d’étudiantes avec une moyenne d’âge de 20 ans, l’équipe entraînée par Vincent Pérès, arrivé cette année au poste d’entraîneur, dépasse largement les objectifs initiaux : « Nous avons été en Deuxième division il y a quelques années, mais nous n’avions remporté qu’un seul match et étions redescendues.
C’est une division intermédiaire mais je suis agréablement surpris de là où nous situons. Nous sommes 2es à la trêve et régulièrement dans le trio de tête. Le nouveau format comprend deux poules, avec une montée par poule pour le premier. » Quelles ambitions nourrir, alors, pour le club rennais ?
« D’abord bien figurer dans cette nouvelle division année après année »
« L’objectif est de rester là où nous sommes. C’est un championnat relativement homogène où il n’y a que deux ou trois équipes avec un niveau un peu plus faible et un wagon un peu plus armé en haut. Nous n’avons pas une grosse marge et il y pas mal de victoires arrachées de notre côté ». L’idée du CPB Bréquigny est avant tout de pérenniser le club à cet échelon et de se rapprocher petit à petit des exigences du haut niveau féminin.
Avec un préparateur mental, un entraîneur des gardiennes et deux préparateurs physiques, le CPB s’y attelle. Si la première place n’est pas si lointaine, la montée n’est de toute façon pas à l’ordre du jour : « Nous n’avons pas encore la structure pour exister au niveau supérieur », concède Vincent Pérès.
Malgré tout, à long terme, l’idée n’a rien de saugrenu : « Nous avons une bonne base de joueuses et un groupe qui n’a pas trop bougé. Les filles sont au club depuis un petit moment et c’est intéressant de pouvoir se projeter sur plusieurs saisons. Nous ne nous l’interdisons pas non plus si nous sommes positionnés pour.
La réception du Paris Saint-Germain en coupe de France
Avec une bonne génération, nous pourrons essayer en mettant les moyens. Néanmoins, nous voulons d’abord bien figurer dans cette nouvelle division année après année ». Continuer à prendre de l’expérience et s’inspirer des meilleurs, comme ce fut le cas lors de la réception du Paris Saint-Germain en coupe de France.
Une défaite 0-4 certes, mais du positif à retenir de cette rencontre : « Nous les avions analysées à la vidéo et travaillé sur différents systèmes avec les filles. Nous voulions notamment retarder l’échéance du premier but. Nous encaissons le premier à la 34e minute et nous rentrons aux vestiaires avec un petit but de retard. Déjà mentalement, ça donnait de la force.
Nous voulions être prudents en première période pour essayer d’être plus offensifs en seconde. Nous avons été capables de nous créer des occasions et nous avons même été pas loin de marquer, mais ça a aussi ouvert des espaces à Paris. L’autre objectif était d’offrir une belle fête et un moment mémorable aux filles, au staff et aux supporters. Nous sommes très satisfaits ».
La création de la section féminine du Stade Rennais
Le choix du stade Roger Salengro, antre habituel de la TA Rennes, allait dans ce sens : « C’est un choix en concertation avec la Ville de Rennes. C’était le lieu le plus approprié, que ça soit pour l’organisation ou pour la capacité, car nous avons eu beaucoup de demandes pour ce match ».
Une embellie du football féminin qui n’a pas échappé au Stade Rennais. Le club « Rouge et Noir » a depuis cette année crée sa propre section féminine. Pas un problème pour le CPB Bréquigny : « À l’heure actuelle, ça ne change pas grand-chose pour nous. Les filles du SRFC jouent en District 1.
Cependant, à terme, nous savons que cela va faire évoluer les choses, mais je vois ça plutôt d’un œil positif. Cela va dynamiser le football féminin sur le bassin rennais et aider tout le monde à se tirer vers le haut. Certaines joueuses de chez nous sont allées là-bas mais elles n’étaient pas prévues sur la D3F ». Il reste encore quelques années avant de vivre un derby Stade Rennais – CPB mais le CPB Bréquigny entend bien d’ici-là continuer à représenter fièrement le football féminin rennais au plus près du plus haut niveau.