Cette issue était difficile à prévoir et pourtant les « Noir et Blanc » ont fait tomber le leader cannois, et avec la manière s’il-vous-plaît ! Large vainqueur au match aller et avec seulement trois défaites au compteur depuis le début de saison, l’adversité pouvait paraître infranchissable… et pourtant.
Après un tel succès, Olivier Bouvet ne boudait pas son plaisir : « Ils ont bien joué en face, mais c’est vraiment nous qui faisons un match plein. Quand tout se passe bien comme ça, c’est génial. J’ai rarement vu un match comme ça ! ». Sous les yeux de l’ancien rennais et libéro de l’équipe de France Jenia Grebennikov, il a quand-même fallu cravacher pour aller chercher cette victoire de prestige.
Peter Jack met les barbelés !
Affaibli au centre en l’absence de son capitaine Philippe Tuitoga, c’est pourtant ce secteur qui fait basculer la première manche : « Excepté au tout début, nous sommes régulièrement devant. Brendan est dans un fauteuil car nous défendons très bien et ce sont finalement deux blocks de Peter Jack qui font la différence ». Le jeune central permet à Rennes de frapper fort d’entrée (26-28).
Sans doute galvanisés par cette bonne entame, les Bretons vont continuer leur récital et plonger Cannes dans le doute : « Sans rien nous enlever, ils jouent les derniers du classement et le gain du premier set les a peut-être déstabilisés. Cependant, nous avons été meilleurs dans tous les secteurs ».
Julien Legrand, une nouvelle fois titularisé au poste de réceptionneur-attaquant, laissant la place de libéro à Mattéo Hallé, envoie cachou sur cachou au service : « Nous prenons vite les devants grâce à des gros services de Julien. Cannes a été en difficulté en réception ou nous parvenons à garder nos trois ou quatre points d’avance tout du long ». En attaque, Ethan Garrett est en feu, « il a été assez monstrueux », rajoute Olivier Bouvet. Tout en maitrise, le REC fait le break (20-25).
Encore deux matchs à domicile
Souvent, dans ce genre de rencontre, la chance choisit aussi son côté : « Sur une deuxième touche de balle, Julien est à trois mètres derrière la ligne et remet directement dans le camp adverse. En face, personne ne va sur le ballon et il fait le point. Pareil pour Ethan qui, à un moment donné, est très mal embarqué loin du filet, mais conclut également. Nous avons eu la baraka et tout a fonctionné ».
La troisième manche est du même acabit. Rennes fait la course en tête et malgré un petit relâchement en milieu de set, « je pose un temps-mort, nous soufflons et nous repartons de l’avant », détaille l’entraîneur breton. Sur une ultime erreur de service adverse, le REC Volley s’offre le leader cannois (19-25, 0-3) !
Une victoire inattendue mais incontestable, et qui permet aux « Noir et Blanc » de revenir à trois unités de Nancy, battu à domicile par Reims. Si le maintien sportif est atteignable avec encore deux matchs à jouer à la maison, ce sont tout de même les deux autres formations du podium qui arrivent à Colette-Besson, Ajaccio et Fréjus. En attendant un maintien sans doute administratif (voir dans le prochain JRS), le REC Volley, avec ce niveau de jeu, pourrait même l’obtenir sur le terrain. Après avoir fait tomber Cannes, tout est possible !