« C’est la guigne. Toute l’année, ça été comme ça », Olivier Bouvet était résigné à la fin du match. Blessé au mollet sur le dernier point à Reims, le capitaine Philippe Tuitoga sera absent jusqu’à la fin de la saison, « c’est là où il avait eu mal précédemment », précise l’entraîneur rennais, tandis que Martin Djordjevic ne pouvait pas être aligné contre Mende suite à une entorse au doigt.
Si sur le papier, Rennes douzième, accueille Mende neuvième, avec pourquoi pas un coup à faire. Hélas, la réalité sportive est toute autre. Les absents d’un côté déjà, et puis surtout un classement non révélateur de la qualité de l’adversaire du soir, pénalisé d’un retrait de cinq points en cours de saison : « Ça reste une grosse équipe avec du banc et qui a été vice-championne l’année dernière.
J’ai composé avec les joueurs du centre de formation qui sont là depuis le début de saison, mais c’est trop léger pour jouer face à des équipes comme ça ». Les deux premiers sets sont une formalité pour les Lozériens. Sans être totalement dépassé, le REC Volley subi tout simplement la loi du plus fort.
Lucas Salles fait beaucoup de mal au centre, d’autant plus en l’absence de Philippe Tuitoga, et sur un ace, conclut deux sets maitrisés de bout en bout (21-25, 18-25). « J’aurais aimé voir un autre visage et qu’on essaie d’être un peu plus d’être combatifs sur les deux premiers sets », concède Olivier Bouvet.
Le REC Volley devrait se maintenir administrativement
Si l’affaire va vite être entendue, le troisième set est davantage disputé. Julien Legrand, libéro une nouvelle fois rebasculé en réceptionneur-attaquant se régale au service : « Le fait de mettre Julien à ce poste était un choix réfléchi par rapport à ce qu’il avait montré sur les matchs dans le sud et contre Royan, et c’était pas mal ».
Rennes est devant quasiment tout du long mais finit par craquer dans le money-time : « Même si nous sommes devant, c’est le même scénario que dans le premier et dans le deuxième set. C’est-à-dire que nous passons sur des positions un peu plus délicates et nous ne faisons pas le point et surtout, nous commettons la faute, avant de rajouter, je suis aussi fébrile dans mon changement parce-que je vois que nous menons.
Je me dis que ça va tenir, ça tient un bon moment, mais nous faisons trois erreurs qu’il ne faut pas faire. Après, ils ont eu un peu de chance au service, avec deux ou trois points sur la fin qui leurs permettent de revenir dans la partie. Nous avons aussi été un peu trop lus sur notre jeu sur la fin du set. Avec un peu plus d’application dans les phases de transition, nous aurions pu faire quelques points supplémentaires ». Le block adverse fait la différence en fin de match et Mende repart de Bretagne avec une victoire logique (22-25, 0-3).
Au moment M, le REC Volley est dernier de Ligue B avec six points de retard sur Nancy et encore trois matchs à disputer face aux trois premiers du classement. Si l’affaire est bien mal engagée sportivement, la descente est loin d’être actée (article plus détaillé à venir dans le prochain JRS de mars).
Les prétendants à la montée ne sont pas légions et Chartres, formation ayant fait son dossier en début de saison pour prétendre à la Ligue B, se bat à l’échelon inférieur pour ne pas descendre. Rennes pourrait donc être sauvé administrativement. Reste maintenant à terminer l’année face au trio de tête, tout en commençant déjà à préparer la saison à venir, qui espérons-le, sera plus fructueuse en victoire.