Rugby – Nationale 2 : Le REC arrache la victoire à Marcq-en-Barœul (15-16)

Dénouement heureux pour Denzel Hill et le REC Rugby
Denzel Hill. Crédit : Journal Rennes Sport

« Lalarme fatal ! » Forcément, côté nordiste, le coup de feu fatal du meneur rennais résonne. Dans une opposition où les défenses ont pris le pas sur les attaques, pas aidé par une pluie incessante et s’intensifiant tout au long de la rencontre, le REC Rugby est allé chercher, avec les tripes, un onzième succès dans le nord de la France.

Opposés à l’Olympique Marcquois, solide cinquième de Nationale 2, les Récistes ont tout simplement couru derrière le score pendant 80 minutes, avant cette ultime opportunité magnifiquement amenée suite à une pénaltouche bien sentie et une combinaison parfaite, conclue d’un coup de pied salvateur de son demi d’ouverture, rentré en jeu un quart d’heure plus tôt.

La première période est aussi une histoire de coups de pied, mais à l’avantage des locaux cette fois-ci, la faute à des Rennais trop indisciplinés : « Nous faisons n’importe quoi sur la première période. À vouloir trop jouer sur le large alors que les conditions ne nous permettaient pas de faire circuler le ballon, nous faisons tomber beaucoup de ballons. Nous commettons des fautes dont Marcq-en-Barœul se nourrit », explique Kévin Courties.

Dany Antunes ne laisse pas passer les opportunités, tandis que Rennes, par l’intermédiaire de Pedro Soto, n’en profite qu’une seule fois. Avec dans la continuité de cette transformation bretonne, un premier « coup de dé », comme l’appelle l’entraîneur breton. Sur le renvoi, le ballon est mal capté par les Bretilliens.

Un joueur marcquois parvient à se saisir du ballon lancé mais commet un en-avant alors que l’en-but est ouvert. Pas de conséquences mais une grosse frayeur. Le buteur local conclut la première période sur une nouvelle pénalité et l’OMR fait la course en tête (12-3).

Quentin Lalarme offre la victoire sur un ultime drop !

L’entame de seconde période semble basculer dans le bon sens. Dany Antunes voit sa première tentative heurter le poteau gauche et sortir, et quelques minutes plus tard, après un enchaînement de séquences offensives devant la ligne adverse, en plus d’un carton jaune contre les locaux, Denzel Hill, opportuniste, vient aplatir pour le premier et seul essai du match : « La deuxième période est plus intéressante et nous resserrons un petit peu. Nous sommes plus disciplinés et nous parvenons à aller chercher la victoire sur un drop à la dernière minute ».

Un dénouement heureux qui a mis du temps à se dessiner avec un nouveau coup de dé, cette fois-ci pour les Rennais, mais également non concluant : « Il y en a un de chaque côté. Il y a cet en-avant à deux mètres de l’en-but en première période pour Marcq-en-Barœul, et un renvoi d’en but de notre côté sur une situation nette où ça aurait vraiment pu basculer. Malheureusement ça ne s’est pas ouvert. Au final, ça se joue à pas grand-chose ».

Après un long ballon et une course d’Edwin Vérité, Pedro Soto récupère un ballon à cinq mètres mais ne peut aplatir. La délivrance va tout de même finir par arriver. Alors que le temps réglementaire est terminé, l’OMR se met à la faute. Rennes va chercher la touche.

Une remise en jeu malicieuse en bout de ligne permet au REC de se réaxer. Les « gros » font ensuite le travail pour déblayer et laissent le champ libre à Quentin Lalarme. Le numéro 21 des « Noir et Blanc » prend le temps d’ajuster et délivre les siens (15-16) !

Défait dans les derniers instants contre Salles, Kévin Courties, au-delà de la manière, savoure : « En huit ans, c’est la première victoire sur ce type d’action à la dernière minute. Nous avons plus souvent connu le goût de la défaite que de la victoire dans ces instants-là, donc nous sommes très contents. Nous allons la savourer et nous espérons qu’elle va continuer de nous faire grandir ».

Pas forcément la plus belle, mais un pragmatisme de circonstance s’impose. Ce succès permet au REC Rugby de prendre la première place provisoire devant Salles et, à six journées de la fin du championnat, d’asseoir un peu plus ses ambitions. Une saison est longue et il faut aussi parfois savoir « gagner petit » pour rêver plus grand.

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