Pour son retour en championnat et opposée au dernier de NM1, Les Sables d’Olonne, l’URB a d’abord fait la course en tête avant de craquer en seconde période, pénalisée par de trop nombreuses fautes. Un écart au classement pas si flagrant que ça sur le terrain et surtout à relativiser compte tenu du nouveau visage de l’adversaire du jour, comme le relate Pascal Thibaud : « Ils ont eu le mérite de s’accrocher, de défendre dur et j’avais prévenu avant le match, ce n’est plus du tout la même équipe que celle qui traînait dans le fond du classement. Aujourd’hui, c’est une équipe du milieu de tableau et encore il leur manquait Jean-Michel Mipoka. Ils ont changé leurs deux américains et ils se sont renforcés avec François Matip sur une pige médicale. Ce n’est pas non plus complètement incongru, comme on pourrait le penser quand nous voyons le classement des Sables et le nôtre, ainsi que les performances jusqu’ici. De là à perdre 25 ballons sur un match, surtout dans des relations basiques de meneurs-arrières, des choses comme ça, c’est trop. Je pense que c‘est la statistique qui nous coûte le match et qu’il va falloir corriger ». Une fois la mise en route passée et un premier quart temps à l’avantage des visiteurs, la machine rennaise se met en marche, avec son fameux jeu de passes, plébiscité la veille dans un article de « BeBasket », faisant de la formation bretonne la meilleure équipe française dans ce domaine et la quatrième la plus performante au monde, rien que ça. Lucas Fontaine punit derrière la ligne, Cheick Sekou Condé fait le travail dans la raquette et, nouveau venu côté Bretillien, Boukhary Cissoko, de retour de blessure, réalise une excellente première période : « Boukhary a été très bon, notamment sur la première période, après ça été un peu plus complexe. Il a aussi dû pallier l’absence de Joffrey Sclear grippé sur le poste quatre. Il a apporté de l’énergie, de l’enthousiasme et ça nous a fait du bien ». Privée également de Fabien Damase, l’Union Rennes Basket ne relâche pas la pression et sur un ultime shoot au buzzer de Kameronn Selebangue (voir vidéo ci-dessous), bascule assez largement en tête à la pause (45-35).
Mais comme évoqué par Pascal Thibaud, les pertes de balles et les nombreuses fautes vont pénaliser les « Noir et Blanc » en seconde période. 30 fautes et 25 pertes de balles au total, vont permettre aux Sables d’Olonne de refaire petit à petit leur retard. Au-delà des erreurs, trop nombreuses et préjudiciables à ce niveau, l’entraîneur rennais a identifié d’autres manques dans cette rencontre : « Ce n’est pas facile pour les joueurs, surtout en période de reprise et aussi avec la nouvelle que nous avons eue (ndlr : les deux points de pénalité) qui mine de rien, et même si nous nous bagarrons, nous savons bien que ça impacte quand-même les gars. Donc il va falloir se remobiliser là-dessus et nous le voyons contre eux et contre d’autres équipes, ce qui nous permet de développer notre basket, c’est l’état d’esprit, l’intensité, l’abnégation et l’engagement personnel au service du jeu collectif. Il nous en a manqué un petit peu par séquences. Alors que ça se joue quand-même sur le reste, et si au lieu de perdre 25 ballons, dont une dizaine qui n’ont aucune raison d’exister en Nationale 1 et que nous enlevons, nous remportons le match. Maintenant, comme je le disais avant, le mérite revient aux Sables ». Pourtant, sur un nouveau tir au buzzer (voir vidéo ci-dessous), cette fois-ci du capitaine Lucas Fontaine, Rennes est toujours devant à l’entame des dix dernières minutes. Régulièrement amenés sur la ligne des lancers-francs, les visiteurs, sans être totalement maîtres dans le domaine, assurent l’essentiel (29/40) et reprennent l’avantage à deux minutes du terme de la rencontre. Frederic Loubaki envoie un dernier shoot à trois points fatal, et malgré la réponse d’Ismael Kherzane, l’Union Rennes Basket s’incline pour sa première de l’année en championnat (78-81).
Une défaite qui n’a pas encore d’influence majeure au classement avec comme seul risque la perte d’une place en attendant le match de Tours à Rueil. Les deux points de pénalité n’étant pas encore enlevés, l’URB reste en haut de tableau. Il faudra faire les comptes une fois la sanction appliquée et qui, à l’heure actuelle, ferait descendre Rennes à la septième place. Le mot de la fin revient à Pascal Thibaud : « Maintenant, c’est soit nous pleurnichons dans notre coin et nous jouons les Calimero, soit nous nous bagarrons, parce-que c’est notre métier, et parce-que quel que soit le contexte, nous voulons de toute façon aller chercher la meilleure performance en championnat et à chaque match ». Prochaine bagarre à Tours, vendredi prochain.