N’être, par la force des choses, pas le match le plus important mais être traité néanmoins avec égard et sérieux, tant le sport collectif est affaire de dynamique, tel était le destin de ce PSG -Cesson à l’issue attendue et confirmée. Paris s’est imposé, logiquement, sans trembler et Cesson a résisté, essayé puis s’est incliné, logiquement. Pour autant, au-delà des huit buts d’écart au final, Sébastien Leriche peut avec quelques heures de recul, tirer quelques enseignements positifs : « Perdre, ça ne fait jamais plaisir et ça n’est jamais anodin. On ne minimise jamais une défaite mais on savait aussi où l’on mettait les pieds. Même s’ils étaient privés de plusieurs joueurs, dont Niko Karabatic et ont géré la partie, il y avait chez nous la volonté de résister le plus longtemps possible, de les accrocher comme nous l’avions fait l’an passé. Là, ce fut moins le cas, même si les garçons n’ont jamais lâché la partie. C’est quelque chose positif, tout comme le fait de ne pas avoir cassé la dynamique née du succès face à Ivry. La confiance récoltée sur cette victoire ne devait pas être trop entamée et l’attitude de chacun au PSG à confirmer que tout le monde est toujours dans cet esprit ».
Dans les faits, jamais Cesson n’aura eu les armes et la possibilité de faire trembler le PSG. Douter, un peu, tant que Green, dans son but, était mitraillé avec justesse par les Irréductibles. Mais l’entrée du jeune gardien issu du centre, Léo Villain, a tout changé : « Autant nous avions travaillé dur sur Green, autant nous n’avions pas les éléments sur leur gardien issu du centre de formation, en l’absence de Palicka. Nous étions à -2 et nous nous sommes mis à très mal tirer, pour concéder notre plus gros écart à la pause (18-14) puis en étant en difficultés en début de seconde période. Leur gardien a fait une belle entrée et le mal était fait. Et quand tu laisses partir une équipe comme Paris, tu ne le revois jamais… ».
Une neuvième défaite en treize matchs, donc, pour le CRMHB, et trois matchs à venir en une semaine, avec la coupe de France en apéritif mercredi à la Glaz contre Chambéry puis le championnat contre cette même équipe dimanche avant Aix, mercredi prochain. Du lourd, et de l’ambition au menu : « La coupe de France ne sera certainement pas négligé. J’ai toujours dit aux gars depuis que je suis à la tête de l’équipe qu’elle peut offrir une belle aventure avec des tirages un peu favorables. Je repense à Istres qui n’avait certainement pas prévu d’aller à Miami en 2009, quand la finale avait été délocalisée, pour faire l’exploit contre Montpellier… Et puis je préfère disputer un quart de finale début février pour la reprise qu’un match amical. Ce match sera joué avec le plus grand sérieux et je pense que le vainqueur peut aussi prendre au passage un petit ascendant sur le match de dimanche ». Celui sera capital, et deux bons résultats associés face au SOC puis Aix pourraient bien donner une bien meilleure teinte au bilan de la phase aller cessonnaise : « Il est trop tôt pour penser à cela, pour l’heure, nous sommes sur la coupe de France, mais nous voulons bien sûr prendre des points sur ces deux derniers matchs de championnat avant la trêve. C’est ouvert, car on le voit, tout le monde cette année a des ambitions, annonce l’Europe mais il n’y aura pas de place pour tout le monde. Nous le savions et n’avions rien annoncé en prenant aussi cela en compte et on le voit, l’irrégularité a touché tout le monde, dans une Starligue où tout le monde peut bouger tout le monde, ou presque ».
Aux Cessonnais de renverser la table et de s’offrir une semaine de folie qui ferait probablement oublier deux derniers mois très compliqués. S’offrir aussi de beaux cadeaux de Noël avec trois à quatre points qui redonneraient un vrai matelas d’avance sur la zone rouge avant le début des matchs retours mais surtout, un maximum de confiance. Aux Irréductibles de faire le maximum pour les trois ultimes combats de 2023 !