Promue en Ligue A la saison dernière avec Quimper, mais barrée par la concurrence, Alexandra Le Mao a décidé de s’engager avec le REC Volley pendant l’intersaison. À un poste exigeant où la polyvalence prime, la nouvelle centrale « Noir et Blanc » arrive en terre rennaise prête à rebondir.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre le REC Volley ?
C’est surtout le fait d’avoir du temps de jeu qui m’a convaincu. Le club m’intéressait car j’avais le souvenir d’une équipe compliquée à jouer. De plus, au-delà de rester en Bretagne, qui est ma région de cœur, Rennes est une grande ville comparée à Quimper. J’ai beaucoup appris dans mon ancien club, mais avec la montée, et en tant que troisième centrale, je n’aurais pas beaucoup joué. À Rennes, j’ai l’opportunité d’être une joueuse de volley à plein temps après avoir validé mon Master en communication l’année dernière. Même si je vivais pleinement avec le groupe de Quimper, j’étais encore en alternance. Dorénavant, je me considère vraiment comme une joueuse professionnelle et je n’ai rien d’autre à côté.
À 26 ans, tu es l’une des joueuses les plus expérimentées du groupe, as-tu un rôle à jouer auprès des plus jeunes ?
Je pense surtout à Salomé Landais qui a 17 ans et qui évolue au même poste. Sinon, je considère que j’ai moi-même encore plein de choses à apprendre. Je me vois davantage comme une grande sœur. Cela fait maintenant cinq ans que je joue en Elite et je vais essayer d’apporter des choses que j’ai acquises dans mes clubs précédents. Par exemple, quand j’étais la troisième centrale à Quimper, je craignais que les deux centrales titulaires me rejettent, mais au contraire, elles m’ont beaucoup aidée et épaulée. Je suis dans cet état d’esprit. Bien sûr, Yann Chubilleau prodigue aussi des conseils sur ce qu’il veut et il me motive beaucoup. Nous ne pouvons pas apprendre tout d’un coup et je suis là pour progresser.
« Nous serons pénibles à jouer »
Quels sont les points sur lesquels tu travailles ?
Je suis à un poste qui demande pas mal de polyvalence. Il faut être rapide pour pouvoir être à la passe quand la passeuse défend. Il faut également savoir un minimum bien défendre et même parfois être à la réception. C’est d’ailleurs quelque chose que nous travaillons de temps en temps à l’entraînement. Nous devons aussi fixer la centrale adverse pour permettre à nos ailières d’attaquer dans de bonnes conditions. Ce sont des situations dans lesquelles il faut savoir bluffer. Pour ma part, je me considère plutôt comme une bloqueuse et c’est là que je prends le plus de plaisir. Nous sommes complémentaires avec Lisa Lecouls, qui est davantage portée sur l’attaque. On ne le dit pas assez, mais c’est un poste compliqué.
Pour l’instant, les matchs ne tournent pas en votre faveur. Que vous manque-t-il ?
Nous sommes tombées sur des grosses écuries du championnat, et pourtant, nous n’étions pas loin à chaque fois. Nous avons parfois manqué de communication, soit avec les ailières pour bien se coller au block, soit avec la libéro pour savoir qui prend le ballon et ensuite bien enchaîner. La victoire face à Calais nous fait vraiment plaisir et il fallait gagner pour bien aborder la suite. Ce qui va faire notre force cette saison, c’est notre état d’esprit.
Nous sommes toutes soudées et nous serons chiantes à jouer (sic). Nous avons beaucoup de caractères différents dans l’équipe et chacune d’entre nous apporte sa touche. Il faut aussi prendre en compte le renouvellement de l’effectif, les automatismes, ça prend du temps ! Par exemple, Louise Narbonne m’impressionne par sa capacité à s’adapter à toutes les nouvelles joueuses. Gabriela Kopáčová, quant à elle, effectue sa première saison en France. Nous nous entraînons bien la semaine et je suis sûre que ça va finir par tourner.