Auréolée du titre de Régionale 1, la TA Rennes Futsal retrouve la division qu’elle avait quittée trois ans auparavant. De retour au deuxième échelon national, le club rennais espère bien s’y installer sur le long terme. Nowfel Benshrir, l’entraîneur téaïste, décrypte les enjeux de cette saison.
Battue au terme d’un scénario frustrant il y a deux ans en finale (défaite aux tirs au but à Montpellier), la TA Rennes Futsal a remis les pendules à l’heure. Champion de Bretagne et vainqueur, sans sourciller, de son barrage d’accession face à Helesmes (5-1), le club breton est récompensé de ses efforts. Nowfel Benshir se réjouit de ce dénouement heureux : « L’objectif était bien sûr de monter car le groupe avait la qualité pour le faire, mais il y avait aussi un facteur chance, notamment sur le format des barrages. Nous avons la chance de terminer à domicile. C’était une année difficile car il fallait remobiliser le groupe, mais nous avons appris de nos erreurs et l’équipe a répondu présent. »
Au moment d’entamer un nouveau chapitre, la TA Rennes mise avant tout sur la continuité. Un choix, mais aussi une contrainte, comme l’explique le coach rennais : « Il n’y a pas eu de mouvements cet été. Nous attirons davantage c’est certain, mais en D2, il nous faut des garçons qui ont déjà évolué à ce niveau et il n’y a pas ces joueurs-là dans le bassin rennais. Nous pouvons proposer des formations, des logements ou du travail, mais c’est compliqué pour l’instant. Heureusement, nous avons un effectif de qualité . Le premier recrutement était de garder l’équipe. »
Un développement qui passe aussi par l’école de futsal, mais également par le football à onze : « On est en train de créer une passerelle entre le foot à onze et le futsal. Arrivés à un certain âge, les joueurs peuvent choisir entre les deux. C’est quelque chose qui se fait beaucoup dans les pays latin. »
Si la montée en deuxième division nationale est une aubaine au niveau sportif, elle a aussi obligé la TA Rennes Futsal à se réorganiser. Les joueurs s’entraînent dorénavant trois fois par semaine au lieu de deux, une personne s’occupe de la logistique sur les déplacements et le club doit respecter un cahier des charges plus strict lors des matchs à domicile, avec, entre autres, de la sécurité, un référent, mais aussi l’accueil des officiels et de l’équipe adverse. Malgré un staff déjà plus étoffé, d’autres recrutements sont à venir.
« L’objectif reste de pérenniser le club en D2 et de le structurer »
Alors que la saison a déjà démarré et que la TA se montre à son avantage, Nowfel Benshrir reste prudent : « Cette année, nous visons clairement le maintien. Il y a trois descentes dans un championnat de dix équipes et la division est très homogène. Pour preuve, nous avons réussi à gagner chez le favori du groupe. L’idée est de prendre des points à domicile et de faire des coups à l’extérieur. L’objectif reste de pérenniser le club en D2 et de le structurer. »
De ce côté-là, le club rennais a encore du travail. L’entraîneur téaïste poursuit : « L’idéal serait que nous puissions nous entraîner dans la salle où nous jouons. De plus, lors des matchs à domicile, nous sommes parfois limités. En fonction des disponibilités des autres salles, ce serait intéressant d’avoir 100 ou 200 places supplémentaires. Nous avons senti un engouement et nous avons eu plusieurs réunions avec la ville de Rennes qui voyait notre montée d’un bon œil. Nous remercions d’ailleurs les instances avec qui nous travaillons. Le président de la TA Rennes, Jacques Aubry, nous aide aussi beaucoup. Nous avons l’un des plus petits budgets de D2 et nous espérons l’augmenter petit à petit. » Pour cela, reste à s’installer pour de bon dans l’antichambre de l’élite afin de faire de la structuration et de l’accompagnement du projet téaïste une évidence.