Face à un historique du basket français et dans une affiche qui avait tout du match piège, l’Union Rennes Basket a parfaitement négocié son déplacement à Berck. Menés d’un point à quatre minutes du terme de la rencontre, les « Noir et Blanc » ont accéléré en toute fin de partie et enchaînent une troisième victoire consécutive en championnat. L’entraîneur adjoint de l’URB, Bastien Demeuré, confirme une opposition piégeuse : « Certes, nous avons affronté une équipe en bas de tableau, mais elle venait de perdre deux de ses trois derniers matchs en prolongation. Ils ont aussi dû faire appel à des pigistes suite à des blessures. C’était un contexte particulier ». En pleine confiance après sa victoire face à Tours, Rennes démarre parfaitement la rencontre et enchaîne les tirs primés. Une entame idéale suivie d’un léger relâchement avant la pause : « Nous avons très bien débuté le match et nous avons eu de l’adresse derrière la ligne. Berck a ensuite changé de défense et ça nous a un petit peu perturbé ». Si l’Union Rennes Basket fait la course en tête à la mi-temps, Berck reste à l’affût (38-43).
Le retour des vestiaires est à l’avantage des locaux. Soutenus par leur public, les nordistes refont leur retard et basculent en tête à l’orée du dernier quart temps. Bastien Demeuré relate : « C’est une salle très bruyante avec un public et un kop très fervents. Nous avons eu du mal à communiquer, notamment défensivement, à cause du bruit. Nous n’avons pas réussi à mettre la même agressivité défensive que face à Tours, mais c’est aussi dû au fait de jouer trois jours après ». La solution va venir de l’intérieur, emmenée par la paire Adrien Sclear-Cheick Sekou-Condé : « Ils ont été excellents et ils représentent 40 points à eux deux. De plus, comme face à Tours, notre défense de zone a fait la différence en fin de match ». L’URB s’échappe et ne sera plus rattrapée. Dans un match qui avait tout du bourbier, Rennes évite le piège et s’impose dans le nord (75-85).
Place maintenant à la récupération, avant de se tourner sur la réception de Toulouse, dès vendredi. Un souvenir douloureux pour les « Noir et Blanc » puisque les Toulousains s’étaient imposés à deux reprises face aux Rennais la saison dernière, dont une victoire au buzzer dans le sud : « Nous allons affronter une équipe de Toulouse qui reste sur quatre défaites consécutives mais qui ne nous a jamais vraiment réussie. C’est un peu notre chat noir ». L’occasion de remettre les pendules à l’heure avant d’entamer un calendrier haletant avec, entre autres, Quimper, Loon Plage et Vitré, trois équipes à la lutte en haut de tableau.
