Du 19 au 22 octobre, le nouveau stade d’eaux vives de Cesson-Sévigné accueille une première compétition majeure. Un vrai test pour le club des Poissons Volants.
« Cela fait un an et demi que nous travaillons sur cet événement. Nous devions prouver que nous étions soutenus par notre municipalité et nous devions offrir une facilité d’accès pour les athlètes, les équipes et les officiels. » La présidente du club des Poissons Volants, Julie Vigneau, reconnaît un travail de longue haleine. Soutenu par la ville de Cesson-Sévigné, le club crée en 1993, aujourd’hui quatrième de N1 (plus haut échelon de l’hexagone), se prépare à recevoir le gratin du canoë-kayak français. Jusqu’ici couplés avec les « piges » (sélections pour l’équipe de France), c’est la première fois que les championnats de France seront disputés à part. Organisé conjointement avec la Fédération Française de Canoë-Kayak et le Comité Régional de Bretagne de Canoë-Kayak, l’événement pourra accueillir de nombreux spectateurs : « Il y aura des tribunes pour que les gens puissent en profiter au maximum et il y aura également un grand écran pour suivre la compétition et voir les résultats », annonce Julie Vigneau.
« Organiser un événement majeur chaque année »
Entre 180 et 200 athlètes sont attendus pour l’occasion, dont sept représentants du club cessonnais. Côté breton, plusieurs chances de médailles. Camille Prigent en kayak femmes, Nicolas Gestin en canoë hommes du Canoë Kayak et bien sûr Titouan Castryck, le jeune prodige des Poissons Volants en kayak hommes, sélectionnable pour les prochaines Olympiades ! Car la compétition sera aussi l’occasion d’annoncer les sélectionnés français pour les JO de Paris : « Ça commence le jeudi matin avec des créneaux d’entrainements officiels. L’après-midi, il y aura l’approbation du parcours par des ouvreurs qui ne participent pas à la compétition et qui vont faire la démonstration du bassin. Ça ne se fera pas d’une traite mais bout à bout, et les équipes vont pouvoir commencer à mettre en place des tactiques. En fonction, le juge arbitre validera ou demandera des aménagements. S’ensuivra le défilé des régions et la présentation des athlètes Place de l’Eglise. C’est d’ailleurs à ce moment-là que l’annonce des sélectionnés français pour les Jeux olympiques sera effectuée ».
Pour accompagner ce défilé, le bagad de Cesson sera présent pour marquer encore un peu plus ces premiers championnats de France en Bretagne. Concernant la suite de la programmation, la présidente des Poissons Volants développe : « Il y a aura une première phase de qualifications le vendredi matin avec tous les participants. Un certains nombre d’entre eux seront qualifiés pour les demi-finales et les autres disputeront les repêchages l’après-midi. Ça sera également la journée d’accueil des scolaires qui auront l’occasion de rencontrer les athlètes. Les demi-finales du slalom se dérouleront le samedi matin et la finale l’après-midi, avec la remise des médailles en soirée, Place de l’Eglise. Enfin, le dimanche sera consacré à la nouvelle discipline olympique, le kayak-cross. Le podium sera lui aussi en soirée, mais cette fois-ci au bassin. »
Retenues en tant que centre de préparation pour les JO de Paris, les infrastructures cessonnaises ne devraient cependant pas recevoir immédiatement des sélections étrangères, comme l’explique Maxime Dumoulin, directeur de cabinet de Cesson-Sévigné : « Nous avons eu des demandes très tôt mais nous estimons que ça devrait arriver vers le mois de mars. Les sélections n’ont pas d’intérêt à venir tout de suite car ce ne sont pas encore les mêmes conditions que pour les Jeux. On a tout de même le pôle France qui s’entraine ici. La sélection portugaise doit venir, mais il n’y rien d’écrit donc ce n’est pas encore sûr. » Quoiqu’il en soit, ces championnats de France ouvrent l’appétit du club et de la ville de Cesson. Julie Vigneau espère d’autres événements de ce type très prochainement : « C’est un peu notre idée, mais on doit d’abord faire nos preuves sur les championnats de France. On aimerait, pourquoi pas, organiser un jour organiser les championnats d’Europe juniors. En tout cas, nous avons envie d’organiser un événement majeur chaque année, en collaboration avec la ville ». Mais d’abord, les championnats de France, pour la première fois en terres bretonnes.