Le marathon de la Nationale Une est lancé et l’Union Rennes Basket, vainqueure de la première phase l’an passé, entend bien s’inviter à la table des favoris. Un vrai défi au vu d’un effectif en grande partie chamboulé où la jeunesse a tout pour prendre le pouvoir et ne compte pas s’en priver.
Au soir d’un premier revers à Rueil, où l’URB réussissait plutôt bien ces dernières saisons, l’inquiétude ne trouvait guère d’espace sur scène pour jouer sa ritournelle. Avec un effectif nouveau et des niveaux de forme et de préparation divers, l’URB n’était pas encore prête, tout simplement et la défaite logique. D’autant que Le Havre une semaine plus tôt avait passé son tour en coupe de France, laissant la qualification par forfait aux Bretons qui affronteront La Rochelle (Pro B) le 17 ou 18 octobre prochain. Une aubaine ? Peut-être pas, le club espérant plutôt la venue d’une Pro A mais une belle fête à vivre pour tous et l’occasion de s’étalonner face à hiérarchiquement plus fort : « La coupe permet de se frotter au niveau du dessus, d’accumuler du temps de jeu. Après, nous verrons bien à ce moment-là les forces en présence, la priorité restera le championnat », confirme Bastien Demeuré, assistant coach.
Après les départs de Sébastien Cape, Ibrahim Sidibé, Leo Behrend, Guillaume Eyango, Harvey Gauthier et François Matip, les priorités du staff breton sont ailleurs ! Avec les arrivées de Fabien Damase (Poste 2-3), Kameron Selebangue, Poste 1), Boukhary Cissoko (Poste 3-4), Dany Evans (Poste 2) et Maxime Djo Ebala (Poste 5), il y a un collectif à construire, des affinités à trouver et de la confiance à offrir à de jeunes joueurs désireux de gagner du temps de jeu en N1 sous les couleurs rennaises.
« Beaucoup de monde nous voit dans la charrette… »
Bastien Demeuré le confirme, le premier objectif est là : « Beaucoup de monde nous met déjà dans la charrette à l’heure des pronostics. Laissons chacun penser ce qu’il veut mais sur ce que l’on voit pour le moment, nous sommes plutôt optimistes pour vivre mieux qu’une saison à perdre à chaque sortie… »
Dans un championnat où toutes les équipes ont au moins perdu une fois en trois rencontres, le niveau s’avère ultra homogène et les conclusions toute faites ne seront pas forcément les bienvenues : « Ce sera très ouvert. Pour le moment, nous avons perdu à Rueil dans un match où l’absence de Lucas Fontaine mais surtout, l’absence de rythme, la faute à notre match de coupe annulé, nous coûte cher. Ensuite, face à Lorient puis Tarbes, nous sommes parvenus à gagner en montrant de très bonnes phases mais en restant encore incomplets sur l’ensemble. Mais cela va venir, ce groupe bosse super bien et adhère au projet de jeu. »
Celui-ci change, forcément, de la saison passée. Si Sébastien Cape était identifié comme l’ennemi numéro 1 pour chaque visiteur de Colette-Besson, il est cette saison bien plus difficile de cibler les menaces rennaises. Et pour cause, elles viennent d’un peu partout, dans un jeu rapide aussi appelé Motion, où le ballon ira d’un côté à l’autre, demandant une grosse débauche d’énergie où chacun aura un rôle à jouer. Certaines équipes ont une vingtaine de systèmes par match, l’URB en comptera beaucoup moins. Un choix délibéré : « Nous avons construit un effectif où derrière Cheik Condé, Lucas Fontaine, Clément Poncet-Leberre et Joffrey Sclear, les gars ont 23 ans ou moins. Ils ont l’envie de s’émanciper et de prouver qu’ils ont le niveau et certains le font déjà ! Ils ont très faim de réussir et de gagner en temps de jeu et en expérience. Ce sera parfois notre faiblesse mais surtout notre force. De plus, nous avons un groupe aujourd’hui porté à quinze joueurs à l’entraînement, avec nos jeunes du Rennes PA venant en partenaires d’entraînement. C’est une vraie force, avec des rotations multiples possibles même si bien sûr, il faudra espérer le moins de blessures sur nos joueurs cadres. »
L’adaptation des nouveaux, clé de la réussite, semblant réussie, à l’image de chants de victoires sur Tiakola, autour de la table de kiné « rarement aussi précoces dans une saison », selon Bastien Demeuré, l’URB peut avancer sereine dans une saison où personne ne l’attend. Un statut loin de déplaire à un groupe déjà séduisant dont l’imprévisibilité et la jeunesse promettent de belles soirées à surprises à Colette-Besson.