L’un garde les buts du Stade Rennais depuis un peu plus d’un an désormais, et s’apprête à devenir le joueur en activité ayant disputé le plus de match dans l’élite dans les années 2000. Avec 514 matchs joués, s’il dispute les quatre prochains matchs en Ligue 1, voilà qui vous pose un homme. Le second sera en fin de contrat en juin prochain avec le Cesson RMH, et compte bien pousser tout le monde à la réflexion quant à la suite des événements en donnant tout sur le terrain. 372 matchs disputés en championnat sous les couleurs des Irréductibles, 732 buts inscrits et 153 exclusions temporaires, marqueur d’une abnégation et d’un caractère à toute épreuve. Capitaine et véritable âme de l’équipe, Sylvain Hochet en impose tout autant à sa manière, même s’il n’aura pas connu les mêmes sommets internationaux que son comparse, mais qu’importe !
Modèles d’abnégation, de travail, de leadership dans deux styles bien différents, les deux hommes prouvent qu’avec la rigueur, le sérieux et l’investissement au quotidien, l’âge n’est pas un problème pour performer au plus haut niveau. Quand Steve Mandanda débutait en Ligue 1, Mathis Lambourde, qui s’évertue aujourd’hui chaque jour à l’entraînement à tromper sa vigilance, avait un an et demi.
A 38 ans, l’âge semble ne pas avoir d’impact sur la qualité d’un garçon toujours écouté très attentivement dans le vestiaire dès qu’il prend la parole. Des moments précieux, où même les mouches s’arrêtent de voler. Des instants où l’on apprend, où l’on s’imprègne d’un vécu incontestable qui force le respect. Du côté de la Glaz Arena, sur le terrain comme dans les vestiaires, le bruit ambiant n’empêchera personne d’entendre “Syssou” s’il a quelque chose à dire. Sébastien Leriche dit de lui qu’il est le leader “chaud” de son équipe. Il est le grand frère pour beaucoup, parfois sur l’affectif, parfois pour secouer ceux qui en ont besoin. Il est aussi celui qui met l’ambiance, accueille les nouveaux comme il se doit. Le numéro 11 a d’irréductible son amour du jeu, son plaisir de transmettre et partager, sa passion d’un championnat et d’un sport qu’il aime toujours autant, après 15 ans à prendre et à mettre des coups chaque semaine, à sauter vers le but ou rejoindre le banc pour une défense trop vigoureuse, sourire en coin.
Deux garçons dont on ne sait pas encore s’ils seront toujours des guides pour les leurs l’an prochain, mais qui méritent, quoi qu’il arrive, un respect total mais aussi une admiration légitime, au vu de leur présence sur le terrain aujourd’hui, incontestable. Celles-ci sont dues à leurs performances au quotidien et en match, bien plus qu’à un pass “privilège de l’âge”.
Des modèles pour les jeunes générations, à n’en pas douter, déjà des légendes de leur sport pour Steve Mandanda ou de leur club, pour Sylvain Hochet, sans le moindre doute. Chapeau messieurs et merci d’avance de prolonger encore un peu le plaisir !