Avec ses deux équipes seniors masculines et féminines qui évolueront au niveau national l’année prochaine, le CPB Bréquigny sort d’une saison aboutie, chargée en émotions. Jean-Marc Drouin, à la présidence du club depuis 2009, revient sur un exercice exceptionnel mais aussi sur ce qui attend le Cercle Paul Bert dans les mois à venir.
Pour la première fois de son histoire, l’équipe masculine jouera en National 3 la saison prochaine. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Tout d’abord, c’est une grande fierté. Il ne faut pas oublier que nous étions promus en R1 cette année et que nous parvenons à enchaîner avec une deuxième montée consécutive, avec seulement deux défaites, qui plus est. C’est historique et c’est le fruit d’un travail que nous avons commencé il y a quelques années, juste après le confinement. Nous avons construit un groupe et tous les ans, nous avons essayé d’améliorer les choses. C’est une belle récompense.
C’est aussi une récompense pour la formation !
Exactement. C’est une chance d’avoir des jeunes formés au club car ils ont leurs repères. La preuve, nous restons sur 26 victoires consécutives à domicile. Une série qui dure depuis le mois de mars 2020. Nous rencontrions parfois quelques difficultés à l’extérieur mais nous avons réussi à rectifier le tir cette année. Si nous avons beaucoup de Rennais dans l’équipe, avec des activités sur la métropole, nous avons aussi la chance d’être dans une ville étudiante qui attire des jeunes venus d’ailleurs. Ça leur offre la possibilité de poursuivre leur Licence ou leur Master. Enfin, je n’oublie pas le travail des éducateurs et des bénévoles qui travaillent beaucoup et donnent de leur temps. C’est aussi une récompense pour eux.
Nous savons qu’il y a une forte concurrence à Rennes. Cette montée peut-elle convaincre les jeunes de rester au club, voire d’en attirer de nouveaux ?
Déjà pour la saison prochaine, mis à part notre deuxième gardien, il n’y a aucun départ. De plus, nous avons entre sept et huit jeunes qui intègrent le groupe séniors. Tous n’évolueront pas avec la N3 bien sûr, mais ils auront la possibilité de jouer avec la R3 pour parfaire leur formation. Plus globalement, nous gardons la même politique, du football pour toutes et tous, avec pour objectif de trouver le bon niveau pour chaque jeune, afin qu’ils puissent s’épanouir. Après, c’est toujours bénéfique pour un club d’avoir deux équipes au niveau national. C’est une belle vitrine.
« Avec 760 licenciés dans nos différentes catégories jeunes, sans compter nos équipes seniors à l’échelon national, il est important de bien s’entourer »
Le bilan est tout aussi bon pour l’équipe féminine avec un doublé coupe de Bretagne-championnat et une montée en D3F. Quel regard portez-vous sur leur saison ?
Les filles ont réalisé un sans-faute. Elles étaient favorites car elles avaient déjà fait le doublé la saison passée. C’est encore plus difficile quand ton équipe est attendue, mais elles ont répondu présent. C’est aussi rare qu’exceptionnel et c’est important de le souligner. Il y une profondeur d’effectif qui est également très intéressante. L’année passée, c’est l’équipe B qui avait remporté la coupe de Bretagne car l’équipe première jouait son barrage d’accession pour la D2. Cette saison, les filles ont pu accéder à une nouvelle division intermédiaire, la D3F, sans passer par des barrages. Nous avons un groupe sérieux, qui vit bien ensemble. En championnat, l’équipe n’a perdu que deux matchs, et en coupe, malgré un début de finale délicat, l’équipe a bien réagi pour finalement l’emporter.
Comment gère-t-on une double montée au niveau national ?
Avant tout, il faut s’assurer que les installations soient prêtes à accueillir des matches de national. Des travaux ont déjà commencé, en accord avec la Ville de Rennes, notamment pour moderniser les vestiaires. C’est indispensable car ça permet de faire classer nos installations à un certain niveau. Cependant, c’était déjà dans les tuyaux depuis un certain temps et nous avions anticipé. Avec la création de la D3F, nous sommes encore en attente du nouveau règlement, mais il devrait être similaire à celui de la N3. Nous recherchons également des bénévoles pour l’année prochaine. Avec 760 licenciés dans nos différentes catégories jeunes, sans compter nos équipes seniors à l’échelon national, il est important de bien s’entourer.
Concernant la saison prochaine, quels seront les objectifs pour les deux équipes ?
En premier lieu, les deux groupes vont évoluer au haut niveau amateur. Nous espérons bien figurer mais il ne faut pas être trop pressés. L’objectif principal reste le maintien pour les deux équipes. Ça passe par l’entraînement et beaucoup de travail. Ensuite, il faut y aller étape par étape. N’oublions pas que nous étions en R2 il y a encore deux ans. Plus nous allons avancer et plus cette division sera difficile. C’est un constat qui vaut, tant pour les garçons, que pour les filles. La création de la troisième division féminine va aussi permettre aux équipes réserves des clubs professionnels d’y figurer. C’est un sacré défi et il faudra faire preuve d’humilité.