Dans une saison où rien n’aura été simple pour les filles du SGRMH, le dénouement ne pouvait pas être autre que crispant jusqu’au bout. Mais à la différence des précédentes sorties des joueuses d’Olivier Mantès, l’issue est cette fois-ci heureuse avec la victoire et un soulagement immense, Vaux-en-Velin s’étant incliné dans le même temps du côté du Havre. Le maintien est validé, pour de bon.
Faute de réalisme, de profondeur de banc mais aussi, de capacités à gérer ses fins de matchs entre exclusions de deux minutes ou pertes de balle, les Roses s’étaient mises dans de sales draps avec une douzième place ne leur permettant plus d’avoir leur destin en mains. Face à Toulouse, libéré et sans pression, la mission était de gagner, puis d’espérer une bonne nouvelle venue du Havre. En première période, la crispation est palpable, même si les Bretonnes réussissent à faire la course en tête pour virer devant au tableau d’affichage après un quart d’heure de jeu (5-7). Ensuite, Toulouse parvient à mieux se trouver et assène un 7-3 qui fait mal à la tête de Roses au pied du mur à la pause (14-11).
En seconde période, dans leur tenue noire, les « Roses » essaient de revenir dans le coup et d’éviter le fameux trou d’air si coûteux depuis le début de la saison. Pendant cinq minutes, seuls Camille Eude et Cidgie Leroux trouvent le chemin des filets. Coura Camara est exclue deux minutes et Toulouse en profite pour rester en tête en marquant deux buts (16-13). Heureusement la réaction ne traîne pas avec Laurine Chesneau, Anaëlle Fontaine et Eden Dumoulin. Au moment d’attaquer le dernier quart d’heure, les Bretonnes sont à un but (17-16), avec leur destin à portée de mains. Juliette Guerrier, Claire Scheid puis Marie Guillevic sonnent la charge et, enfin, le SGRMH passe devant à la marque (19-20). Dans le même temps, Marijana Markota-Karic endosse le costume de muraille et pose trois échecs de rangs à Marion Theys, faisant définitivement basculer la confiance du bon côté. Cidgie Leroux, deux fois, et Eden Dumoulin viennent donner de l’épaisseur au matelas d’avance des visiteuses et Saint-Grégoire peut enfin respirer, malgré l’exclusion d’Anaëlle Fontaine (58′). Cette fois-ci, non, les joueuses du président Jean-Luc Bosse ne seront pas reprises et le maintien est là, officiel !
Si cette saison si compliquée à bien des égards, s’achève en beauté pour les Roses, l’heure des enseignements viendra bien assez vite et tout le monde devra poser les bonnes analyses pour se faire moins peur la saison prochaine avec un groupe qui changera en partie de visage, avec six départs officialisés la semaine passée. Mais en attendant, place au soulagement et à des vacances bien méritées, l’esprit libéré et le cœur léger. La vie en rose…