Arrivé en remplacement de Valentin Boulaire, promu adjoint de l’équipe première, Thomas Boisteau a connu une première saison compliquée avec la réserve du SGRMH. La descente en Nationale 2 actée, l’entraîneur de 29 ans revient sur une première expérience néanmoins enrichissante et se projette déjà sur la suite.
Quel regard portes-tu sur cette première saison à la tête de la réserve du SGRMH ?
Même si les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes avec cette descente, j’ai pris beaucoup de plaisir cette année. J’ai découvert une nouvelle façon de travailler et une certaine exigence au sein du club. J’ai collaboré avec toute une équipe technique et ça été très enrichissant. Nous avons dû faire face à beaucoup de questionnements. Nous avons fait des essais, avec parfois des erreurs, mais nous avons la chance de travailler dans un club bien structuré. Malgré les résultats, il y a un groupe qui vit bien et j’ai senti les filles très impliquées, sérieuses aux entraînements et toujours avec l’envie de progresser.
Qu’a-t-il manqué cette saison pour accrocher le maintien ?
Je pense que nous avons été un peu justes sur notre rotation, notamment sur la base arrière, mais c’est le constat pour toutes les équipes réserves. Nous avons parfois dû faire l’impasse sur certaines joueuses, sans compter que nous n’avons pas été épargnés par les blessures. Nous avons aussi manqué d’un peu de chance sur certaines rencontres qui ne basculent pas du bon côté. Plusieurs techniciens que j’ai pu rencontrer m’ont dit beaucoup de bien de notre équipe et cela prouve aussi que nous étions une formation difficile à jouer.
Est-il plus difficile de garder son équipe concernée quand les résultats ne suivent pas ?
L’erreur serait de se concentrer sur l’instant-T et de se focaliser uniquement sur les résultats. J’ai la chance d’avoir un staff autour de moi et je ne réfléchis pas seul. Nous nous réunissons régulièrement pour fixer de nouveaux objectifs. Cela ne se polarise pas uniquement sur le score de tel ou tel match. Il faut savoir prendre du recul et cibler d’autres objectifs comme la formation notamment. Cela peut aussi être sur le contenu des matches, comme fixer un certains nombres de buts à atteindre lors d’une rencontre, mais aussi sur des cycles de travail. Il y a des objectifs quotidiens qu’il faut savoir mettre en avant au profit des simples résultats. Tout réside dans le fait de varier ces objectifs.
Il y a une entente avec le CPB, qui évoluait aussi en N1 cette saison, concernant les jeunes joueuses. Cette descente peut-elle impacter cette collaboration ?
Nous avons réussi à mettre en place quelque chose de très positif avec le Cercle Paul Bert malgré la concurrence. Nous faisons régulièrement des réunions pour permettre aux jeunes joueuses d’être dans le meilleur environnement possible et d’être à un niveau propice à leur épanouissement. Entre le SGRMH et le CPB, nous avons quatre équipes qui vont de la Nationale 3 à la Division 2, c’est une chance. L’objectif est d’abord de mutualiser les joueuses du bassin rennais pour ensuite faire en sorte qu’elles soient dans une équipe qui leur corresponde au mieux.
Avez-vous été impactés par les changements de salle de l’équipe première ?
Pas de façon régulière. En tout cas, je travaille dans les mêmes conditions que Valentin Boulaire, mon prédécesseur. Néanmoins, nous avons parfois dû adapter nos séances car les joueuses de l’équipe Une ne pouvaient pas s’entraîner dans leur salle et elles étaient contraintes de venir à la salle du lycée Bréquigny pour faire leur séance.
Comment abordes-tu la saison prochaine ?
Déjà, les groupes vont changer. Ensuite, en fonction de l’équipe, il faudra mettre en place certaines choses. Que ce soit sur le fonctionnement global, le management, et évidemment, sur le projet de jeu à adopter. Il est essentiel d’avoir un environnement stable pour être compétitif en Nationale 2. Nous allons réfléchir à ce qui n’a pas fonctionné cette année, afin de ne pas revivre la même saison. Affirmer que nous visons une remontée directe serait présomptueux. Nous allons déjà faire en sorte de se maintenir le plus vite possible, et ensuite, nous verrons les possibilités qui s’offrent à nous.