Non, cela n’est plus un accident ou un fait isolé, tant la récurrence du scénario use même les plus optimistes à la Ricoquais. Une nouvelle fois, ce samedi, le SGRMH a longtemps, très longtemps tenu les trois points en mains avant de les offrir, inéxorabelement, à un adversaire n’ayant plus rien à jouer qui n’en demandait pas tant. Les mains qui glissent, tremblent, au choix, ou ne prennent pas des shoots pourtant tout indiqués. Autant de symptomes d’un mal profond d’une équipe qui n’aurait jamais dû être dans cette situation à deux journées du terme.
Cette nouvelle défaite face à Guillemete Cauly, future « Rose », et ses coéquipières a peut-être fait encore plus de mal que les précédentes. La première période est pourtant, comme souvent à domicile, à l’avantage des filles d’Olivier Mantès. Dans un mano à mano où chaque équipe se rend coup pour coup, les filles parviennent à prendre la tête avec deux unités d’avance à la pause (14-12), mérité. Les absences ajoutées dans la semaine de Cidgie Leroux et Jade Valadon privent Olivier Mantès de rotations supplémentaires mais jusque-là, tout va bien avec un objectif du soir en bonne voie. Celui-ci, pour rappel, est de ressortir de la zone de relégation en profitant du déplacement de Vaux chez le futur champion de la Stella Saint-Maur, en misant sur une probable défaite des Rhodaniennes…
Après le repos, la crispation va cependant prendre place sur le terrain, les tribunes et enfin, dans les têtes des coéquipières d’une Eden Dumoulin en vue ce samedi (6 buts) bien que malheureuse sur une contre-attaque non convertie au moment où les Roses peinaient à s’envoler au score à +4 pour renvoyer définitivement Bouillargues hors des clous. Deux opportunités pour les « Roses » de passer nettement devant, manquées, à 21-18, pour finalement se retrouver menée 22-23 quelques minutes plus tard (53′). La panne sèches, si souvent constatée, une nouvelle fois fatale dans la dramaturgie d’un match où les locales parviennent malgré tout à repasser devant à trois minutes du terme grace à un lob subtil de Camille Eude (26-25). Restait l’espoir d’aller gratter ces points si précieux mais plus un tir, si ce n’est celui d’Anaëlle Fontaine, à côté, n’offre de possibilité aux Roses. A contrario, Bouillargues, avec la dernière possession du match, va chercher un ultime jet de sept mètres, à 26-26. Marijana Markota ne parvient pas à ajouter un neuvième arrêt à son match et le monde des « Roses » s’écroule de nouveau sur la sirène.
Des larmes, des visages éprouvés et meurtirs, terribles, mêlés aux têtes basses si ce n’est dans les mains, au sol… La scène finale de ce SGRMH-Bouillargues ressemble presque au verdict d’une saison pour laquelle les mots regrets voire gâchis sont de plus en plus à-même de tout résumer… Pourtant, tout n’est pas terminé et le SGRMH a la chance de retrouver sa salle et son fidèle public jeudi à 19 heures pour gagner, quoi qu’il arrive, face au Havre, en espérant que Bouillargues se défasse de Vaux dans le même temps. Viendra ensuite la dernière journée, le 27 mai prochain, avec un déplacement à Toulouse pour les filles d’Olivier Mantès tandis que Vaux recevra Le Havre. Avec un petit point d’écart entre les deux formations, tout reste à faire mais le SGRMH n’a clairement plus aucun joker, pas plus que son destin en mains. Jeudi, une simple « Ascension » d’une place suffirait au bonheur d’un groupe qui mérite d’être enfin récompensé, en s’épargnant si possible, cinq dernières minutes devenues trop systématiquement fatales et synonymes de déception…