Extrait JRS – SGRMH Hand – Pour éviter de se faire peur, les “Roses” doivent arrêter de gâcher, et vite !

Si encore les défaites accumulées l’étaient avec de gros écarts, ou sans débat possible quant aux contenus fournis… Mais non ! Onzièmes au moment d’attaquer avril, les « Roses » n’ont plus beaucoup de marge de manœuvre, malgré des matchs très intéressants mais tout autant frustrants. Attention, danger ! 

La thèse de l’accident en a pris un bon coup derrière la tête ! Déjà, en première partie de saison, le SGRMH avait, malgré lui, commencé une jolie série à scénarios dignes de Netflix à la dramaturgie intense, au suspense haletant mais aux dénouements trop souvent défavorables ! Contre Noisy et Bègles à la maison, dans des matchs maîtrisés puis finalement envolés ou encore Vaux et Toulouse à la maison, sans parler du déplacement à Lomme, les épisodes n’ont pas manqué, au risque de finir par lasser. Seule la victoire au Havre, à la dernière minute stressante, avait basculé du bon côté…

2023 devait ainsi offrir une « nouvelle saison », plus joyeuse, entamée par une victoire convaincante et inattendue à Sambre puis deux autres succès à domicile face aux concurrents directs, Palente Besançon et Vaux. La suite des événements en mars a, hélas, vu ressurgir de vieux démons pas vraiment les bienvenus au moment de l’emballage final. D’abord côté infirmerie, avec une certaine malédiction portée sur les capitaines cette saison. Après Manon Sol touchée fin septembre aux ligaments croisés et « out » pour la saison, c’est Charlotte Satgé qui a laissé son brassard et une épaule à Bègles sur un gros contact et là aussi, terminé sa saison prématurément. 

Deux joueuses d’expérience en moins, donc, pour Olivier Mantès, qui eut aussi la tâche de faire sans Eden Dumoulin, à son tour capitaine et touchée au genou, avec deux matchs ratés.

Réussir au moins une grosse performance…

Côté terrain, deux scénarios pourraient bien se payer très cher au moment du décompte final. D’abord à domicile contre Lomme, dans un match maîtrisé et mené à la marque du début à la « presque fin ». Deux exclusions temporaires à la 57’ et un score qui passe en une minute de 30-28 à 30-30, avec un point lâché. Quinze jours plus tard, bis répetita, avec cette fois-ci, une issue encore plus cruelle, Achenheim étant derrière à la 58’40’’ et finalement vainqueur 80 secondes plus tard… Enfin, à Noisy, nouvelle désillusion dans un match où les Roses avaient la possibilité de recoller à égalité à 5 minutes du terme, avant de s’incliner (28-25) : «  C’est dur car les contenus sont très intéressants mais nous ne faisons pas les bons choix dans les moments clés », constatait Olivier Mantès, coach conscient d’une fin de championnat complexe à venir : « Avec la Stella, Sambre, puis Clermont et Bouillargues, on a un calendrier costaud mais nous avons prouvé que nous étions capables de rivaliser avec tout le monde. Il va falloir en gagner un minimum car dans le même temps, Vaux a le calendrier qui était le nôtre avec Lomme et Besançon à jouer lors des deux prochaines journées…. » 

Si jeter un coup d’œil à ce qui attend Vaux, adversaire direct pour éviter la douzième place, est important, c’est avant tout grâce à leurs qualités et aux enseignements positifs démontrés notamment en 2023 que les « Roses » pourront se sortir de ce guêpier. Si la maîtrise des money-time n’y est pas, les points positifs s’additionnent depuis plusieurs semaines. Tout d’abord une solidité défensive très intéressante avec Marijana Markota-Karic ultra-efficace dans ses buts derrière une grosse défense solidaire et souvent très résistante. Ensuite sur les phases offensives où les progrès sont manifestes, avec des arrières prenant à tour de rôle le scoring (Cidgie Leroux, Claire Scheid et Juliette Guerrier notamment) et des ailières souvent très efficientes avec Laurine Chesneau, Anaëlle Fontaine et Eden Dumoulin.

Reste donc à tenir jusqu’au bout, peu importe l’adversaire dans un groupe où tout le monde peut crânement jouer sa chance à fond, l’écart de points  au classement étant rarement celui révélé par le terrain. Chez le leader de la Stella, où il n’y aura rien à perdre ou à la maison fin avril contre Sambre (que les Bretonnes avaient dominé à l’aller), une victoire redonnerait un peu d’air, largement mérité au vu des très bons contenus bien trop peu payés. Historie de s’éviter un épisode final à suspense le 27 mai à Toulouse…