Alors que se profilent les phases de Play-Offs et Play-Downs pour les équipes du REC Volley, les organismes tournent à plein régime. Valentin Juan, préparateur physique du club, nous explique comment il prépare et façonne les corps des athlètes tout au long de la saison, en tenant compte des spécificités de chacun et chacune.
Valentin, peux-tu nous parler de tes différentes missions au REC Volley ?
Je m’occupe des deux équipes professionnelles et également des garçons du centre de formation. En parallèle de mon travail de préparateur physique, j’encadre aussi l’équipe féminine du REC au niveau régional. Je suis avec les jeunes du centre de formation deux à trois fois par semaine et pour les équipes fanion, au quotidien avec eux pour la musculation, qui se déroule en général le matin. J’alterne parfois avec de la préparation intégrée, ce qui veut dire des exercices sur un terrain de volley, avec du travail d’appui et de vitesse. Enfin, quand je suis disponible, je viens sur certains matches à domicile et parfois à l’extérieur, sur demande du staff.
Comment s’organisent les semaines d’entraînements ?
Le matin est plutôt consacré à la musculation. Les filles font leurs séances à la salle de Courtemanche et les garçons à Bréquigny. Ce n’est pas toujours évident puisque les entraînements se chevauchent, mais nous avons réussi à trouver un bon équilibre. Le lundi midi, je peux travailler avec les féminines à Colette-Besson, en combinant physique et volley. L’après-midi, soit j’encadre l’équipe régionale, soit je vais en salle de musculation avec le centre de formation. Mais le plus gros du travail, c’est la préparation des séances. J’ai à peu près 40 athlètes à charge, répartis sur toutes les équipes. Cela représente quand même pas mal de travail.
Le suivi dans la préparation athlétique est-il individualisé selon chaque profil ?
J’organise au début de la saison des tests posturaux et ce que l’on appelle des « tests max », pour voir jusqu’où peuvent aller les joueurs et les joueuses en termes de charges de travail. Par exemple, je regarde combien peut soulever, au maximum, un ou une athlète au développé couché. Ensuite, je m’adapte en fonction de la période. Je dirais qu’il y a 90% de travail individualisé et 10% de session de groupe. Je suis plutôt dans la prévention, ça me permet de travailler sur le long terme. Tout au long de la saison, il y a des petites gênes et dans ces cas-là, je travaille en collaboration avec les kinés et les ostéos. Nous adaptons aussi la préparation en fonction des matches.
Y’a-t-il une différence de préparation entre l’équipe féminine et masculine ?
Un petit peu car ce n’est pas la même approche. Les garçons aiment bien charger un peu plus que l’équipe féminine, alors que les filles sont un peu plus « scolaires », dans le sens où elles aiment bien quand il y a des nouveaux exercices. Avec les garçons, il faut un peu plus expliquer quand il y a des changements, mais globalement les deux groupes sont super réceptifs.
Les athlètes ont-ils des programmes à suivre hors période de compétition, correspondant à ce que l’on peut nommer le travail invisible ?
Il y a un programme qui est mis en place sur la base du volontariat, mais qu’il est souhaitable de suivre. Nous leur faisons confiance et je peux m’adapter en fonction du matériel qu’ils ont à leur disposition. J’utilise une application qui permet aux joueurs de faire les exercices eux-mêmes, et surtout, ils ont la possibilité de faire un retour sur la séance via l’application. C’est un vrai confort pour suivre l’évolution de chacun dans sa préparation.
La pratique du Beach-Volley l’été est-elle un bon moyen de rester en forme ou une source d’inquiétudes quant à d’éventuelles blessures hors compétition ?
Il y a largement plus de points positifs que négatifs. En termes de volley, c’est très bien, puisque ça leur permet de garder le rythme et d’avoir des repères. Même au niveau de la préparation, c’est mieux que la pratique en salle car le sable est moins traumatisant. Bien sûr, le risque zéro n’existe pas, mais globalement c’est bénéfique. Le seul petit bémol que je pourrais émettre, c’est sans doute le peu d’échauffement pendant la période de Beach-Volley.
Participes-tu aux séances avec les joueurs ?
Je suis essentiellement dans l’accompagnement. Cependant, nous avons mis en place une séance le vendredi, avant les matches, sur la base du volontariat. Celle qui vient le plus souvent à cette séance, c’est Sol Piccolo. C’est très culturel en Argentine et là, je fais l’entraînement avec elle. Sinon, j’essaie de participer à la préparation physique du mois d’août, où il y a pas mal de cardio, car la course à pied pour les volleyeurs, ce n’est pas toujours l’activité favorite et ça me permet de les pousser un peu (rires).