Discret et pas adepte du devant de la scène, il veille au bon déroulement du match à la table de marque de la Ricoquais, ou à la Glaz Arena. Jeune retraité de 62 ans, Olivier Tcherepoff, dit « Tché » pour les connaisseurs, a accepté de nous parler de son rôle de bénévole pendant mais aussi autour des matchs, que ce soit à domicile ou à l’extérieur.
Tu es indissociable du décorum de la Ricoquais les soirs de D2 à la table de marque. A quand remonte ta rencontre avec le SGRMH ?
J’ai rejoint le club il y a douze ans, quand ma fille Ninon y évoluait en catégorie jeune et depuis, je ne suis pas parti ! J’ai toujours été dans le sport, en pratiquant plus jeune le basket où j’ai tenu aussi tous les rôles, puis le badminton depuis trente ans. Quand je suis arrivé ici, en même temps que Jean-Luc Bosse et Jean-Paul Sagnal, j’ai demandé si je pouvais donner un coup de main, notamment à la table de marque, que j’avais déjà tenue au basket. Gisèle a dû se dire « oh, un bénévole ! » et m’a sauté dessus (rires) ! Depuis dix ans, j’ai raté très peu de matches !
Tu es bénévole, tu t’occupes du score et de l’affichage à domicile et à l’extérieur. Peux-tu nous expliquer comment cela fonctionne ?
En division 2, chaque club doit mettre à disposition un bénévole à la table. Nous sommes trois entre le délégué, le secrétaire et le chronométreur, qui est toujours placé au milieu. L’équipe qui reçoit gère le chrono et celle qui se déplace gère l’ordinateur, avec les informations à rentrer sur chaque but, arrêt, ou changement. Le délégué, lui, veille à ce que tout se passe bien sur les bancs, entre entraîneurs, joueurs et joueuses, etc. En Liqui Moly Starligue, Proligue et Ligue Butagaz, des officiels table de marque (OTM) neutres sont imposés, ce qui n’est pas le cas en D2 féminine et me permet d’être présent tout en étant bénévole au SGRMH.
L’OTM tient un rôle primordial. Peut-il avoir une incidence sur le résultat ?
Ce n’est pas le but. Nous sommes en lien et en discussion avec les arbitres mais n’intervenons en aucun cas sur le match, les décisions ou sanctions à poser. Il y a une synchronisation nécessaire entre eux et nous, avec nos codes pour arrêter, relancer le chrono mais ce sont eux qui décident de tout ce qui touche au jeu. Nous signalons, dialoguons quand cela est nécessaire mais avons suffisamment de choses à surveiller. Je tiens aussi le rôle d’OTM neutre, puisque non licencié de ces clubs, pour certains matchs du CRMHB, au HBC Nantes ou encore chez les Neptunes. Récemment, j’ai eu aussi l’occasion d’être retenu pour un match de l’équipe de France au Mans, en compagnie d’Audrey Le Merrer, qui s’occupe des statistiques chez nous. C’est une belle reconnaissance du travail fourni et l’occasion de mettre en avant le club.
Tu es bénévole au club sur un poste qui nécessite contrainte, concentration mais aussi passion. Comment vis-tu tes matchs mais aussi ton rôle au club ?
Ce n’est pas là, à cette place, que l’on peut suivre ou savourer le match. Quand je suis à la table, je suis concentré à 100 % et rigoureux J’ai le goût du travail bien fait et je me fais un devoir d’être intègre. Bien sûr que je suis plus heureux quand les « Roses » gagnent mais je reste le plus neutre possible à la table. Après, à force de croiser coach et joueuses, parfois, un regard peut suffire à calmer un énervement, une tension, ou quelques mots mais je reste toujours à ma place. Souvent, les gens s’investissent un peu trop et vivent le match comme des supporters. Je me l’interdis, afin d’être le plus efficace. Pour ce qui est de la passion et de la contrainte, cela fait partie de la panoplie du bénévole, quel que soit son poste. Chaque année je pèse le pour et le contre mais tant qu’il y a plus de plaisir que de négatif, j’y vais et on peut compter sur moi. Quand je m’engage, c’est à 100 %.
Le tien va au-delà de la table de marque, avec notamment, un rôle précis lors des déplacements…
Les déplacements, c’est ce que je préfère, ce plaisir de partager la vie du groupe. Je me mets à la disposition des filles pour répondre à leurs besoins pour tout ce qui ne relève pas du terrain mais plutôt de l’intendance. J’essaie de trouver la solution à chaque souci quand cela se présente et suis aussi toujours disponible si elles ou le staff éprouvent le besoin de discuter ou d’échanger. Ce ne sera pas mon tempérament d’aller vers les autres, de donner mon avis sur le terrain mais je suis toujours ouvert et à l’écoute. La plupart du temps, je lis un bouquin dans le bus mais je suis aussi heureux de discuter quand l’occasion se présente. Pareil en configuration match, où je préfère aider mes collègues bénévoles à mettre en place la salle deux heures avant le rencontre. Je passe aussi 20 minutes avant le match, au milieu de terrain pour intercepter les ballons et éviter aux filles des deux équipes de se blesser. Ensuite, place au match !