À tout juste 22 ans, la co-capitaine du Stade Rennais Rugby dispute sa huitième saison en « Rouge et Noir ». Après plusieurs matches encourageants en coupe de France, le championnat Elite a repris ses droits. L’occasion pour la trois-quart centre de revenir sur son parcours et les objectifs à venir.
Le rugby habite ton quotidien depuis l’enfance. Quel a été ton parcours jusqu’à l’Elite Féminine ?
J’ai commencé dès l’âge de 5 ans, dans le club de ma ville, à Vendôme (Loir-et-Cher). Ça s’est fait très naturellement. Mon grand frère, de deux ans mon aîné, jouait au rugby là-bas et je l’ai tout simplement suivi. Je dirais que c’était la suite logique puisqu’il avait déjà marché sur les traces de mon père, lui aussi joueur à Vendôme. D’une certaine façon, je suis dans l’Ovalie depuis ma naissance (rires) ! J’ai joué avec les garçons jusqu’en « moins de 15 ans », c’est la dernière catégorie qui est mixte. J’ai ensuite passé des tests pour le pôle espoirs à Rennes où j’ai été acceptée. J’ai donc pris la direction de la Bretagne où j’ai poursuivi mes études, tout en continuant mon apprentissage du rugby. J’ai intégré l’équipe première à partir de la saison 2018-19.
Actuellement étudiante, peux-tu nous parler de ton double projet et de l’organisation de tes semaines ?
J’ai suivi un cursus classique jusqu’à mon bac. J’ai ensuite obtenu une licence en management du sport en STAPS, et aujourd’hui je suis en master 2 en communication, marketing et stratégie digitale, en alternance au Stade Rennais Rugby. Au niveau de mon planning, c’est assez variable. Quand je suis en cours, je n’ai pas la possibilité d’aller aux entraînements le midi mais je m’entraîne le soir, trois fois par semaine, de 18h à 21h. Quand je suis en semaine d’alternance, je peux adapter mes horaires de travail et ça me permet de m’entraîner le midi. Ça pique un peu parfois le lundi matin quand nous revenons tard d’un déplacement le dimanche, mais ça va, j’arrive à gérer le rythme. Je trouve même le temps d’aller voir du rugby à côté. Je vais régulièrement voir jouer le REC, le Rheu et mon club de Vendôme quand je rentre. Je regarde aussi les équipes de France féminines et masculines, je suis une passionnée de rugby.
« Si nous restons dans le même état d’esprit, nous pourrons faire une belle saison »
Comment tu te définirais en tant que joueuse et coéquipière ?
Je suis plutôt réservée de prime abord mais une fois que je connais les personnes, je suis beaucoup plus à l’aise. En étant co-capitaine de cette équipe, je me dois déjà d’être une leader, tant sur le terrain que dans les vestiaires. J’essaie d’être le plus à l’écoute possible et d’apporter de la confiance au groupe. J’aime cette idée de fédérer en étant dynamique et ouverte. Je suis exigeante mais toujours bienveillante. Il est aussi important que l’on puisse sortir entre nous, pour la vie de groupe. Côté terrain, je dirais que j’ai une bonne vision de jeu et une bonne technique. J’aime défendre avec tout ce que ça implique. L’engagement et la détermination entre autres. En revanche, je manque encore un peu de vitesse et pas mal de cardio..
Quels sont tes objectifs pour la saison, individuellement et collectivement ?
Nous n’avons pas été récompensées lors de nos deux premiers matches. Il nous a parfois manqué un peu de constance par rapport à ce que l’on propose à l’entraînement. Je suis convaincue que le groupe a beaucoup de qualités. Si nous restons dans le même état d’esprit, nous pourrons faire une belle saison. L’objectif est assez clair, nous visons les quatre premières qui nous qualifieraient pour les play-offs en fin de saison. Ça ne va pas être simple mais nous en sommes capables. À titre personnel, j’espère continuer à me développer en tant que joueuse car je suis encore jeune, mais aussi faire progresser mes coéquipières. Toujours dans ce rôle de meneuse, j’aimerais fédérer encore plus ce groupe. Maintenant qu’elle est enfin lancée, cette saison s’annonce palpitante !