Les habituelles « Roses » en noir et leurs adversaires aux couleurs locales, la soirée s’annonçait d’emblée particulière. Dans une salle de La Ricoquais bien garnie, les joueuses d’Olivier Mantès avaient fort à faire avec la réception de Clermont, candidate déclarée au « top 5 » jusque-là dans le ventre mou du championnat. Pour ne rien arranger, le SGRMH s’avance privé de plusieurs joueuses cadres, pour causes de blessures : Marijana Markota-Karic, Eden Dumoulin et Coura Camara, ajoutées à l’absence longue durée de Manon Sol. Pourtant, le début de match est à l’avantage des Grégoriennes. Avec Mélissa Gouali solide dans ses cages et Laurine Chesneau efficace sur son aile droite, les Bretonnes prennent les devants dans cette rencontre dans un bras de fer séduisant, mais sans jamais véritablement creuser l’écart. Les débats sont équilibrés et les jeunes pousses du SGRMH tiennent la dragée haute à leurs adversaires. Malgré un but de Clermont au buzzer, c’est Saint-Grégoire qui mène à la mi-temps, au terme d’une première période emballante (18-17).
Les premières minutes de la seconde période viennent confirmer les belles dispositions entrevues lors du premier acte avec un +3 dès le retour des vestiaires, mais la machine finit par s’enrayer. Le SGRMH ne trouve plus de solutions offensivement, tombe en panne sèche et Clermont en profite. Les Auvergnates déroulent, faisant passer le score de 20-17 à 20-25 avec un terrible 0-8 fatal. Passage à vide, trou d’air, appelez ça comme vous voulez, mais ces dix minutes font perdre le fil et le match aux bretonnes. Le match n’est plus du tout le même en courant derrière le score et Clermont, en pleine confiance, maîtrise parfaitement la situation. Les Grégoriennes reprennent finalement leurs esprits pour revenir à trois longueurs, mais une dernière expulsion temporaire vient anéantir les derniers espoirs de « remontada », avec une balle de (-2) loupée aussitôt punie. Clermont en profite pour alourdir le score et terminer en roue libre, s’imposant finalement largement mais aussi logiquement (27-33).
Une nouvelle défaite pour les joueuses d’Olivier Mantès, qui fait glisser le SGRMH à la treizième et dernière place du classement. La prestation pourtant loin d’être désastreuse mais avec une absence en début de seconde période, coûte chère. Les blessures ont forcément pesé dans la balance, notamment lors de ce passage à vide. Place à la récupération, mentale surtout, à la quête de nouvelles solutions, avant un déplacement plus que compliqué à Sambre Avesnois, troisième du championnat. Un match où les « Roses » n’auront rien à perdre, peut-être idéal pour la relance ? On ne demanderait pas mieux du côté du SGRMH, qui devra réaliser une toute autre poule retour (il reste encore deux matchs de la poule aller) pour arracher son maintien. Si les jambes étaient lourdes et les têtes basses ce samedi soir, le chemin est encore long et rempli de possibles !
