Qui dit mois de janvier, dit coupe de France. Habitué aux tirages difficiles pour son entrée en lice dans la compétition, le Stade Rennais n’a pas dérogé à la règle en héritant des Girondins de Bordeaux, épouvantail de Ligue 2. Mais contrairement à l’année dernière, les Bretons ne sont pas tombés dans le panneau et continuent l’aventure !
Difficile de parler d’un club de Ligue 2 quand on parle des Girondins de Bordeaux. Relégué la saison dernière, au terme d’une saison désastreuse, le club au scapulaire va déjà beaucoup mieux dans l’antichambre de l’élite. Une nouvelle dynamique que les Bordelais espéraient bien confirmer face à un gros de Ligue 1. Les joueurs de David Guion, majoritairement très jeunes et pour certains inconnus au bataillon, ne tardent pas à le faire comprendre à leur hôte du soir. Josh Maja, l’un des hommes forts de la bonne saison girondine, se met immédiatement en évidence, mais sa reprise de la poitrine passe de peu à côté. Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, en plus de cette mise en route délicate, les Rennais perdent Xeka sur blessure quelques minutes plus tard, touché à la cheville. En attendant le diagnostic, c’est un nouveau coup dur pour l’effectif breton, avec un joueur qui commençait à prendre de plus en plus d’importance au milieu de terrain. Pourtant, ce coup du sort va réveiller les hommes de Bruno Genesio. Le SRFC reprend alors le contrôle du jeu et commence à combiner. C’est finalement sur un long ballon dans le dos de la défense bordelaise que Rennes va trouver la solution. Arthur Theate sert parfaitement Benjamin Bourigeaud. Le numéro 7du soir nous offre un contrôle en « porte-manteau » et s’en va ajuster Rafal Straczek pour l’ouverture du score. Somptueux, avec une célébration fléchette en clin d’oeil au copain Martin ! Après quelques minutes de possession mais sans se créer de véritables occasions, exceptée peut-être cette frappe trop croisée de Jérémy Doku, les Rennais lâchent du terrain et laissent Bordeaux pousser dans les cinq dernières minutes. Un relâchement fatal aux Bretons ! Sur une attaque rapide et après plusieurs contres favorables, le ballon revient dans les pieds de Josh Maja qui glisse sa frappe sous le corps de Steve Mandanda. Une égalisation au pire moment, sur la dernière action de cette première période. À la pause, Rennais et Bordelais sont dos-à-dos (1-1).
Pourtant, cette égalisation juste avant la mi-temps ne va pas perturber le SRFC, bien au contraire. Avec notamment la bonne rentrée d’Adrien Truffert à la place de Birger Meling au retour des vestiaires, les « Rouge et Noir » haussent le ton et vont rapidement être récompensés. Après une bonne combinaison côté droit, Jérémy Doku hérite d’un ballon perdu par Amine Gouiri dans la surface de réparation. Sa frappe est déviée par un défenseur et trompe le gardien girondin. Premier but de la saison pour le Belge qui tombe à pic et qui laisse espérer de mieux pour lui en l’absence de Martin Terrier. Le match bascule définitivement quelques minutes plus tard. Bokele Mputu arrive en retard et percute violemment Flavien Tait, pied en avant là où il ne faut pas… L’arbitre de cette rencontre n’hésite pas une seule seconde et sort le carton rouge. Le milieu de terrain rennais, lui, se relève et heureusement, n’en déplaise aux pathétiques supporters sifflant la reprise du jeu de l’ancien angevin. Bordeaux va finir à dix. En ayant élevés leur niveau de jeu dès l’entame de la seconde période et dorénavant en supériorité numérique, les Rennais sont dans un fauteuil et subtilisent le ballon. Les occasions s’accumulent mais ni Amine Gouiri, par deux fois, ni Kalmadeen Sulemana, ne parviennent à faire le break. À force de ne pas se mettre à l’abri, les Bretons vont réussir à se faire peur dans les derniers instants mais Steve Mandanda, toujours aussi rassurant, vient tranquilliser tout le monde. Le Stade Rennais s’impose finalement non sans trembler en Gironde et se qualifie pour les 16èmes (1-2).
Dans un contexte délicat suite à la grave blessure de Martin Terrier, qui a ému bien au-delà de la sphère rennaise, le SRFC a fait le job pour son entrée en lice en coupe de France. Une compétition à ne pas galvauder et qui rappelle déjà avec une certaine nostalgie les succès récents du club. Dès mercredi à 19 heures, retour aux affaires courantes du championnat, avec un déplacement périlleux à Clermont, où les Rennais s’étaient inclinés la saison dernière. A eux de prouver que l’histoire ne se répète pas toujours, avant la réception dimanche prochain du PSG.