Foot- L1 : Un Rennes en mode « Fin de série » s’incline logiquement à Reims (3-1)

Après un mois de coupe du monde, retour au foot, au vrai, avec notre Stade Rennais ! Troisième avant cette trêve forcée et au terme d’une première partie de championnat réussie, le Stade Rennais savait ce déplacement difficile à Reims. Il n’a pas été déçu !

Reims, un jeudi soir, à 72 heures d’un réveillon, voilà un programme original et pas forcément glamour pour boucler une année « paillettes » côté Stade Rennais. Coupe du monde « Football3.0 » obligeant, il fallait néanmoins s’y « coller » pour les Rouge et Noir…

Longtemps bête noire du Stade Rennais avant la saison passée (victoire 2-3 des Rennais à Delaune), le Stade de Reims veut confirmer sa belle dynamique depuis la prise de fonction de Will Still. L’entame de match à sens unique va vite confirmer la tendance. Les Bretons sont totalement asphyxiés mais surtout amorphes et Reims se montre immédiatement dangereux. Folarin Balogun règle la mire par deux fois, d’abord repris de justesse par Hamari Traoré puis sur une frappe repoussée par Steve Mandanda, mais la troisième tentative est la bonne. Parfaitement servi par Alexis Flips, l’anglais reprend de volée à hauteur du point de pénalty et fusille le portier rennais. Reims sent le bon coup et continue d’appuyer. Sur un centre venu de la gauche, le ballon retombe dans les pieds d’Alexis Flips, au milieu d’une défense centrale bien passive une nouvelle fois. L’ailier champenois ne se pose pas de questions et sa reprise en demi-volée termine sa course dans les filets bretons. Vingt minutes de jeu et Rennes est déjà tout proche de la fin de sa série d’invincibilité de 17 matchs. Les « Bleu et Noir » d’un soir reprennent quelque peu leurs esprits mais les offensives sont trop brouillonnes, à l’image d’un tir pour Martin Terrier, facilement capté par Yevhann Diouf. La première période s’achève mais comme un cadeau tombé du ciel, Arthur Theate, en embuscade sur une déviation de la tête de Martin Terrier sur centre de Benjamin Bourigeaud, redonne vie à son équipe et relance une affaire mal engagée (mt,2-1).

Bruno Genesio n’a pas aimé ces 45 minutes et réagit, avec les entrées de Birger Meling à la place d’Adrien Truffert et Jérémy Doku pour Amine Gouiri, aux abonnés absents. Sans doute bougés par leur entraîneur à la mi-temps, les Bretons démarrent pied au plancher et campent devant le but rémois. Sans parvenir à trouver la faille, ni se créer de grosse occasion, les Rennais s’exposent aux contre-attaques et le japonais Ito trouve la barre transversale de Steve Mandanda à l’heure de jeu. Les occasions n’y sont pas et le jeu offensif rennais aux antipodes de ses standards habituels. Bien en place, le Stade de Reims ne force pas son talent défensif. Après un mois sans compétition, les organismes souffrent dans les dix dernières minutes et les espaces s’ouvrent enfin. Rennes accélère mais Martin Terrier bute par deux fois sur Yevhann Diouf. La chance est passée pour le SRFC. Sur un ballon en profondeur, Steve Mandanda sort de sa surface et tacle au-devant de l’attaquant adverse, le cuir rebondit sur Warmed Omari et revient sur Folarin Balogun qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but vide, pour un doublé. La coupe est pleine pour Hamari Traoré et les siens qui reprennent leurs mauvaises habitudes champenoises et réattaquent de la plus mauvaise des manières le championnat.

Sans punch ni imagination, avec une animation globale en berne, les joueurs de Bruno Genesio ont montré des lacunes défensives et ont manqué de caractère. Si cette défaite ne remet rien en cause de tout le bien pensé à juste titre de la saison rennaise, elle démontre d’un nouveau championnat redémarre, et que rien n’y sera acquis, ni simple. Délestés de la pression de cette fameuse « série », les Bretons n’auront pas le temps de gamberger, avec dès lundi, un rendez-vous capital avec la réception de l’OGC Nice à 21 heures. Question horaires et programmation, une horreur, que l’on espère compensée par une sortie d’un tout autre niveau que celui montré à Reims. Marseille, vainqueur impressionnant de Toulouse (6-1), est déjà repassé devant et Nice devra faire les frais de la réaction attendue des Rennais !