Quatre défaites de rang, aux enseignements à chaque fois différents, tel était le bilan du dernier mois cessonnais. Passablement énervé et quelque peu circonspect après la dernière sortie de ses joueurs contre Nîmes à la Glaz Arena, Sébastien Leriche attendait une vraie réaction à Chambéry, dans le contenu comme dans les comportements. Avant les vacances, le technicien cherbourgeois a été entendu !
Sans Miguel Espinha et Florian Delecroix, le groupe Cessonnais prend les choses en main d’entrée de jeu. En première période, les Bretilliens sont très solides et font la course en tête, avec des gardiens en vue de chaque côté. Ivic répond à Tabarand et personne ne peut se détacher. Cesson fait longtemps la course en tête, sans jamais réussir à creuser l’écart. A six minutes de la pause, Théophile Caussé puis Youenn Cardinal sont sanctionnés et Chambéry profite de l’aubaine pour passer devant au score pour la première fois à la 26′ (11-10). Les Bretons serrent les rangs mais manquent la balle d’égalisation avant le repos, pour finalement être puni sur la contre-attaque avec un missile de Rodriguez sur le buzzer (13-11, mt).
En début de seconde période, Cesson frôle le pire en encaissant deux buts d’entrée tout en échouant sur Ivic (15-11), concédant le plus gros écart du match mais parvient à recoller avec un 3-0 qui relance l’affaire grâce notamment à Arnaud Tabarand, décisif dans son but et auteur de son dixième arrêt après seulement 37 minutes de jeu. Chambéry ne profite pas d’une nouvelle supériorité numérique suite à l’exclusion temporaire de Romain Briffe et les Bretons parviennent à égaliser grâce à Robin Molinié. Dans la foulée, Arnaud Tabarand sort une nouvelle parade monumentale, permettant aux siens de basculer de nouveau en tête à la 40 (15-16). Ce 5-0 infligé par les Irréductibles pousse Erik Mathé a posé son temps mort, pour stopper l’hémorragie. Cesson continue néanmoins et garde la main, prenant même un avantage de trois buts à la 48′ (17-20). Chambéry réagit cependant avec agressivité et recolle. Junior Tuzolana exécute un sublime kung-fu sur une offrande de Rune Schroeder tandis que Rodriguez met sa grinta à l’œuvre pour réchauffer le Phare, où Ivic réussit à répondre à Arnaud Tabarand avec de très gros arrêts aux moments clés. A égalité à 21-21 à la 52′, les deux équipes se rendent coup pour coup dans un finish totalement ouvert. A trois minutes de la fin, dans la foulée de Robin Molinié, efficace au shoot, Cesson est devant d’un petit but (23-24, 57′) et s’offre une balle de +2 grâce à une barre transversale salvatrice sur un missile de Pecina. Raté, mais dans la foulée, le passage en force de Rodriguez offre une possession à la 59′ aux Bretons, un but devant au score. Il reste 30 secondes, Sébastien Leriche pose un ultime temps mort, avec une balle de victoire à gérer à +2. Robin Molinié échoue au shoot, tirant à côté. Cesson a laissé passer sa chance et Chambéry ne rate pas la balle d’égalisation avec un jet de sept mètres généreusement offert aux locaux et à Benjamin Richert (24-24). Rageant !
Ce nul sur le buzzer a une nouvelle fois, comme à Dunkerque ou comme face à Nîmes, un goût très amer tant les Irréductibles pouvaient prétendre à mieux. Néanmoins, un point ramené du Phare reste une très belle performance mais ô combien frustrante au vu de la seconde période réalisée par les joueurs de Sébastien Leriche. Ceux-ci ont néanmoins retrouvé un visage plus conforme à celui d’une première partie de saison restant très satisfaisante avec 7 victoires, 1 nul et 7 défaites. Avec la meilleure défense du championnat et un Arnaud Tabarand une nouvelle fois impressionnant (14 arrêts à 40 %), Cesson sait qu’il doit encore gagner en efficacité offensive pour s’installer avec encore un peu plus d’autorité dans le top 6 qu’il a longuement fréquenté depuis septembre. Une prouesse, néanmoins, au vu d’une concurrence énorme cette saison dans un championnat très ouvert où jamais les Irréductibles, si ce n’est peut-être à Nantes, n’ont été mangés tout cru ! De bon augure avant de penser à la reprise en février prochain avec la réception de Sélestat à la Glaz Arena et l’obligation de remettre au goût du jour la victoire à domicile pour 2023 !
Réaction de Romain Briffe, au micro de Handball TV : » Nous avons vu un match avec deux grosses défenses, il y avait beaucoup de fatigue. On avait les clés en main en deuxième mi temps. Ca me fatigue de dire cela, car j’en avais déjà parlé après Paris, mais les décisions arbitrales ne sont vraiment pas avec nous. La dernière décision est pour nous injuste. Comment peut-on siffler pénalty la-dessus… On a fait un super match dans une salle bondée, contre une super équipe de Chambéry. Cela reste un bon point. Maintenant, nous allons nous reposer et j’espère que les vacances vont nous faire oublier ça. »