Il est temps qu’arrive la trêve, incontestablement, pour des Irréductibles qui, pour le moment, n’y arrivent plus. Battus d’un but sur le Money-Time à Dunkerque, les Cessonnais ont connu pareille désillusion, presque plus frustrante ce jeudi soir à la Glaz Arena. Le public rêvait d’une meilleure dernière pour 2022, incontestablement, joueurs et staff également.
Pourtant, l’entame de rencontre n’est pas mauvaise de la part des Bretons. Le premier quart d’heure est même plutôt réussi malgré la très grosse performance de Jozé Baznik dans le but nîmois, bien décidé à se rappeler au souvenir de son ancien public. Survolté d’entrée, le gardien slovène met en échec ses anciens camarades, sous les yeux d’Hugo Kamtchop-Baril, en tribune avec une béquille mais déjà opéré de sa rupture des ligaments croisés et bientôt en rééducation. En face, Arnaud Tabarand est lui aussi inspiré et le match de défense imaginé avant le coup d’envoi a bien lieu. Les Cessonnais sont cependant les plus efficaces et virent en tête au quart d’heure de jeu (5-2) mais vont perdre petit à petit l’efficacité et l’allant, pour se faire remonter puis dépasser par des Nîmois ultra compacts en défense et enfin réalistes en attaque (mt,8-9).
Malgré sa première mi-temps plus que poussive où Baznik écœure son monde (13 arrêts), la seconde offre des perspectives aux bretons qui ne se privent pas de réussir 20 minutes de bonne facture, sans réussir à aller chercher cet avantage à +3 qui aurait sans doute tout changé. Plus inspirés offensivement, enfin en réussite, les joueurs de Sébastien Leriche ne se libèrent pourtant pas. Le jeu est emprunté, les inspirations rares et les ailiers souvent mis en échec. Sur jet de sept mètres, avec trois échecs au total, ce n’est guère mieux. Reste alors le mental pour l’emporter mais là aussi, Cesson n’y arrivera pas. Alors que l’ancien de la maison Jean Jacques Acquevillo reçoit deux fois deux minutes, en réponse à la même sanction infligée à Arnaud Tabarand quelques instants plus tôt, le CRMHB n’arrive pas à se détacher à la marque et pire, voit Nîmes égaliser à 5 minutes de la fin, quand la victoire semblait malgré tout s’offrir à la Glaz Arena. L’aubaine est évidemment saisie par Mohamed Sanad et les siens pour passer devant, après deux ratés cessonnais pour rester en tête et les Gardois parviennent à tenir leur petit but d’avance, à l’expérience, jusqu’au bout…(22-23).
La pilule est dure à avaler pour Sébastien Leriche et ses hommes (voir réaction ci dessous) qui enchaînent une quatrième défaite de rang, sans hésitation la moins convaincante dans le jeu mais aussi, la plus frustrante . Indiquant une fatigue physique mais aussi peut-être mentale d’aller chercher les 100 voire 120 % pour s’imposer, elle témoigne aussi d’une trêve à venir qui doit permettre à tout le monde de recharger les batteries, regarder vers l’avant et repartir du bon pied en février avec la réception de Sélestat face à qui il faudra mettre fin à une série en cours de deux défaites de rang à la maison. Autre lecture possible, se dire que même dans un match sans, le CRMHB est aujourd’hui à un rien de battre Nîmes, adversaire jadis « intouchable » et face auquel Cesson peut aujourd’hui se frotter frontalement !
Dernier rendez-vous de l’année jeudi prochain à Chambéry, pour un ultime déplacement une nouvelle fois très relevé, où Cesson n’a plus gagné depuis 2015. Et si néanmoins, la lumière provenait du Phare, afin de boucler positivement la phase aller, pour le moment parfaitement « équilibrée » avec sept victoires et sept défaites. Voilà qui serait un cadeau idéal pour tous, à commencer pour l’équipe elle-même, en grand besoin de retrouver la confiance en son handball mais surtout, en ce qu’elle a jusqu’à novembre si bien fait.
La réaction du capitaine Sylvain Hochet :