Les miracles ne peuvent pas se réaliser toutes les semaines… Largement dominés en première période contre Limoges sur son parquet de la Glaz Arena (11-17), le CRMHB n’a pas fait mieux du côté de Toulouse sur le premier acte et n’aura cette fois-ci pas réussi l’exploit de renverser une affaire trop mal engagée.
Malgré un meilleur départ dans la partie (0-2, 5′), les joueurs de Sébastien Leriche subissent rapidement la loi d’un Fenix dominant et efficace, avec un Jef Lettens excellent dans le but (42 % sur la première période) et une parfaite exploitation des pertes de balles, à chaque fois punies par Chelle et ses coéquipiers. Distancés une première fois à trois buts (8-5), les Irréductibles sont parvenus à recoller à 12-11 (25′) sans pour autant réussir à égaliser, connaissant même un trou d’air pénalisant avant le repos avec un (4-1) permettant aux locaux de rentrer aux vestiaires avec quatre unités d’avance (16-12).
Après le repos, Miguel Espinha remplace Arnaud Tabarand, peu en réussite à 18 %. Les deux équipes se rendent coup pour coup. Jef Lettens réalise un arrêt exceptionnel devant Youenn Cardinal pour empêcher ses anciens coéquipiers de recoller à -3 (35′) puis une tentative lointaine de Florian Delecroix, faisant mal aux têtes bretonnes ! Les dix premières minutes sont peu fertiles en buts (3-4) mais laissent la place pour un retour cessonnais sur la fin de partie. Celui-ci parait préciser avec des Cessonnais réussissant à enchaîner de grosses défenses avec de l’efficacité en attaque. Danijel Andjelkovic pose un temps mort côté toulousain, les Bretons étant à une unité (19-18, 41′). Celui-ci va sonner le glas des espoirs bretons. Toulouse repart de l’avant et reprend trois unités d’avance (45′, 22-19) avec un Illic inarrêtable (13/13 au total) ! A la 50′, l’autre homme du match, Jef Lettens, sort un arrêt monstrueux face à Robin Molinié, enchaîné avec une relance gagnante pour le +4 (25-21) à l’entrée des dix dernières minutes. Cesson essaie, jette ses forces dans la bataille mais le Fenix maintien avec autorité son avance, Miguel Espinha ne parvenant pas à faire mieux qu’Arnaud Tabarand dans un match sans pour la paire bretonne. A la 54′, Toulouse assomme le CRMHB avec une provocation de Nemanja Ilic, poussant Romain Briffe à l’expulsion, qui perd ses nerfs sur le coup. Un gros arrêt de jeu s’en suit, avec deux exclusions temporaires côté Fenix. Cesson réattaque à 6 contre 5 et marque par Sylvain Hochet. Gilbert répond, entre les jambes d’Espinha. Cesson essaie de fructifier sa supériorité numérique, deux toulousains ayant été expulsés lors des incidents mais au contraire, perd pied. Sans gardien, les Bretons subissent les arrêts de Jef Lettens, (40 % et 16 arrêts) et voient l’écart s’accroître, jusqu’à 30-24, lâchant mentalement dans les ultimes minutes, comme un symbole d’un match où Cesson fut souvent proche mais jamais assez pour tenir le destin de la rencontre.
Ce score, inhabituel pour le CRMHB, reste lourd, les Bretons ayant eu des occasions de recoller sans réussir à les saisir. Il démontre que si ils sont capables des plus grands exploits, les Irréductibles ont encore failles et axes de travail pour pouvoir ramener des points de déplacements aussi périlleux que celui de ce jeudi à Toulouse. Avec ses douze points, les hommes de Sébastien Leriche restent largement en avance sur les temps de passage et confortablement installés en première partie de tableau. Une réaction sera néanmoins attendue et pour cela, quoi de mieux que deux matchs à venir contre Ivry en coupe de France, mardi, puis le mardi suivant face à Créteil. Voilà les banlieusards parisiens prévenus !
Réaction d’après-match, au micro de handball TV :
Sylvain Hochet : « On savait que ça allait être compliqué. Ils étaient à 4 sur 4 chez eux. Jef est toujours performant dans les buts. Nous n’avons pas été assez précis dans l’engagement et l’application des consignes. Il y avait moyen de faire quelque chose surtout quand nous sommes revenus à trois buts. Ils ont bien géré leur match, bravo à eux. Nous devons continuer à apprendre de nos erreurs. A l’extérieur, c’est plus compliqué, nous n’avons pas le public derrière nous. On doit être à -3 au score final, on ne doit pas se permettre de finir les matchs comme ça en prenant des buts comme ceux que l’on a pris. La victoire de Toulouse est logique. Nos ambitions ? Elles restent les mêmes. Quand on s’est tous vus le 26 juillet, c’était de prendre match après match, d’aller le plus haut possible. Ce soir, on voulait vraiment gagner, ça n’a pas été le cas. On joue tous les matchs pour le gagner. En coupe, il faudra gagner contre Ivry et ensuite, nous aurons Créteil, qui sera un très gros match pour nous pour repartir de l’avant. «