Un bon début de saison était plausible, presque attendu. Une telle entame, avec cinq victoires pour deux défaites, épatante ! En réussissant à confirmer d’entrée son beau championnat passé, Cesson confirme qu’il a franchi un cap dans les résultats, comme dans le jeu, même si rien n’est fait et que la route reste semée d’embuches, n’empêchant pas, cependant, un horizon des plus séduisants !
Ils étaient 3700, oui 3700, pour savourer le troisième clapping de la saison le 26 octobre dernier pour la cinquième victoire cessonnaise de la saison contre Chartres. On s’habitue, on vient désormais à la Glaz Arena aussi pour cela, pour cette communion, ce moment de partage après le combat remporté par les gardiens du temple. Loin de se griser, les Irréductibles s’accoutument également à ces plaisants moments, à gagner, à imposer leur loi chez eux et aussi, cette saison, à l’extérieur, même si l’exercice demeure forcément plus périlleux.
Meilleure défense, dernière attaque
Les grincheux n’avaient pas manqué de parler de calendrier facile pour Cesson, avec les deux promus, Ivry et Sélestat, au programme, ainsi que Istres ou Chartres, à domicile. Ce serait mal connaître le handball que de penser les Ivryens, bastion historique du hand français ou l’ambitieux Chartres, à des années lumières de Cesson. Pour gagner ces matchs-là, Sylvain Hochet et ses partenaires ont performé, sont allés chercher des ressources et ont montré les muscles en défense et le talent en attaque.
Lors des pièges tendus à Ivry et Sélestat, les victoires furent très compliquées à aller chercher mais ils l’ont fait ! Face à Istres, véritable bête noire à la Glaz Arena, la victoire a été acquise avec maestria et un gros écart, comme face à Saint-Raphaël et Chartres. Ce Cesson-là est solide, pragmatique, sait attendre son heure sans paniquer, grâce à un effectif parmi les plus âgés de Starligue mais aussi des plus expérimentés !
Ultra solide en défense, avec une seule rencontre à plus de 24 buts encaissés, à Nantes, leader intouchable, Cesson sait se faire respecter et serrer les rangs ! Arnaud Tabarand, auteur d’un début de saison canon, a pris sa place dans le but, rentrant quand il le faut dans la tête des adversaires, comme face à Saint-Raphaël ou Istres. Romaric Guillo, avec Sylvain Hochet, Ludwig Appolinaire et Romain Briffe, mène d’une main de fer une défense à laquelle il ne fait pas bon se frotter. En pré-saison, le coach avait prévenu : « Nous avons des certitudes sur notre projet défensif, beaucoup moins devant, où nous allons travailler, où il y a pas mal de travail pour trouver les meilleures combinaisons ». Si le CRMHB est passé au-dessus des 30 buts marqués contre Istres, ce fut la seule fois cette saison. Meilleure défense du championnat, avec une exceptionnelle moyenne à 24,43 buts encaissés (171 en 7 matches), le club breton est néanmoins la dernière attaque du championnat avec 184 buts marqués (26,29 de moyenne). Un grand écart qui illustre l’axe de travail à venir pour le trio Leriche-Lemaire-Minel avec une base arrière devant trouver plus de solutions et d’automatismes, que ce soit avec les ailes ou le pivot.
Les choix, multiples sur ce dernier poste, permettent au coach cessonnais d’avoir de nombreuses cordes à son arc mais le temps est aussi nécessaire pour caler combinaisons, automatismes et affinités dans un secteur quitté par Hugo Kamtchop-Baril, remplacé par le duo Rocha-Oppedisano, aux caractéristiques très différentes. Sur les ailes, Youenn Cardinal (34/49) et Junior Tuzolana (21/30) sont déjà dans leurs standards mais la base arrière, à ce jour, en dehors des demi-centres Romain Briffe-Robin Molinié (19 et 22 buts), reste trop timide au shoot. Question de temps, de réglages, avec beaucoup de signes encourageants malgré les statistiques. 28 buts face à Saint-Raphaël et Ivry, 29 face à Chartres, 32 contre Istres, la moyenne cessonnaise souffre de prestations trop timides à Montpellier, Nantes ou face à Sélestat mais la route est la bonne et les joueurs sont conscients des progrès à faire.
En ce mois de novembre, le programme est aussi varié qu’excitant pour les suiveurs des Irréductibles ! Après Limoges, difficile à situer entre un effectif séduisant et des résultats contrastés, place à un déplacement révélateur à Toulouse, face à un costaud du championnat, puis un huitième de finale de la coupe de la Ligue face à Ivry à la Glaz quatre jours plus tard. S’ensuit Créteil trois jours plus tard puis un déplacement test à Dunkerque le 25 novembre. Un marathon de matches très ouverts, avec l’objectif de poursuivre ce qui est à ce jour le meilleur début de saison de l’ histoire du club. Avec déjà dix points dans l’escarcelle et une avance comptable et mentale très confortable sur le bas de tableau, le club breton poursuit sur sa lancée de l’an passé avec le luxe de pouvoir jouer sans pression négative et de pouvoir progresser de semaine en semaine, sans se fixer de limites ! Au plus grand bonheur d’un public de plus en plus nombreux impatient de remettre ça pour deux ou trois clappings dès les semaines à venir !