Invaincu depuis le 27 août, le Stade Rennais poursuit sur sa lancée. Malgré un petit match, les Bretons engrangent et empilent un cinquième succès de rang. Idéal pour se replacer à un souffle du Lens-Lorient, les deux seules équipes ayant battu le SRFC cette saison et passer devant l’OM.
L’an passé, au stade Raymond Kopa, les Rennais avaient vécu une sale soirée, offrant la victoire aux Scoïstes sur des erreurs individuelles grotesques. Même lieu mais issue différente, avec pour seul point commun un petit Stade Rennais, loin de sa performance réalisée contre Lyon. En première période, les Rennais privent leur adversaire de ballons et tentent de combiner sans pour autant se créer de vraies occasions. La possession de balle est outrancière (plus de 70% en étant à l’extérieur) mais reste stérile. Les dernières transmissions manquent de précision et la défense à cinq angevine gêne considérablement les velléités offensives bretonnes. Les quelques occasions rennaises sont parfaitement annihilées par Paul Bernardoni, de retour en titulaire. L’ancien stéphanois s’incline néanmoins juste avant la pause sur une action collective splendide entre Benjamin Bourigeaud, Martin Terrier et Amine Gouiri, conclue par ce dernier, seul à l’entrée de la surface, qui profite d’une feinte de corps de Martin Terrier pour ajuster le portier angevin du plat du pied. Sans briller, le Stade Rennais mène logiquement à la pause à Raymond Kopa.
La seconde période semble reprendre sur les mêmes bases et pourtant. Sur un ballon lointain en profondeur, Adrien Hunou lance idéalement Amine Salama, qui se retrouve absolument seul sur 40 mètres et s’en va ajuster Steve Mandanda. Le SCO recolle dès l’entame. Galvanisés par cette égalisation, les joueurs de Gérald Baticle poussent mais ne parviennent pas à doubler la mise. Le rythme redescend ensuite largement et le match sombre dans l’à peu près. Les minutes défilent et le SRFC ne parvient plus à se procurer d’occasions. Au contraire d’Angers, qui se montre de plus en plus pressant sur le but breton mais sans être véritablement dangereux. Les corners sont inefficaces, Rennes inoffensif mais pourtant, le match va basculer dans les arrêts de jeu. Sur une nouvelle passe en mode « quaterback » de Steve Mandanda, Matthis Abline passe le corps et oblige son défenseur à commettre la faute. Pénalty pour Rennes. Lovro Majer ne tremble pas et prend Paul Bernardoni, l’homme qui n’arrête jamais le moindre pénalty, à contre-pied. À l’arrachée , le Stade Rennais s’impose et ajoute trois nouveaux points à son escarcelle.
Ce succès renforce le statut du Stade Rennais, vrai costaud du championnat et incontestable prétendant au podium, enfin lancé sur sa vitesse de croisière. Tout n’a pas été parfait, très loin de là mais les « Rouge et Noir » ont su trouver exploiter une mini-opportunité pour aller chercher trois points inespérés. Un banc une nouvelle fois décisif avec le pénalty obtenu par Mathis Abline et transformé par Lovro Majer, un gardien dont on ne souligne pas assez l’influence et une capacité à être décisif dans le Money Time, ce Stade Rennais-là monte encore en régime et fait le plein de confiance avant d’enchaîner avec l’Europa League. Un gros défi, jeudi, attend les « Rouge et Noir » chez le Fenerbahçe pour la finale du groupe. Il faudra ensuite enchaîner dimanche contre Montpellier pour peut-être, retrouver un podium mérité à l’issue d’un octobre du tonnerre !