Extrait JRS57 : Volley – REC : Valentin Bouleau : « Je voulais revenir et être titulaire ici, à Rennes »

Après plusieurs expériences en France et une à l’étranger, Valentin Bouleau est de retour en Bretagne. Le passeur de 27 ans revient dans la peau d’un titulaire et de joueur aguerri au sein d’un effectif très jeune. Ambitieux, il revient sur son parcours et livre ses ambitions.

Te voici de retour au REC Volley, après y avoir joué de 2015 à 2017 et durant la saison 2018/19, mais cette fois-ci dans la peau d’un titulaire. Comment abordes-tu ce nouveau rôle ?
Lors de mes deux passages précédents, j’étais là comme doublure. Ce n’était pas la même structure que maintenant, il y avait beaucoup de concurrence et un effectif très fourni. J’ai effectué la fin de ma formation au REC et j’ai toujours gardé dans un coin de ma tête de revenir et de m’imposer comme passeur titulaire. Je suis très heureux de revenir, c’est mon club même si je ne suis pas de Rennes.

Tu vas faire partie des anciens avec Philippe Tuitoga. C’est un rôle de « taulier » qui te plaît ?
Ça me fait un peu bizarre car je suis le deuxième joueur le plus vieux de l’effectif et ce n’était pas forcément le cas dans mes clubs précédents. De par mon poste et mon ancienneté, je vais avoir un statut différent à assumer cette saison. C’est un vrai défi pour moi qui suis plutôt introverti mais je vais devoir montrer l’exemple et forcer ma nature. Je vais aussi devoir me faire le relais de “Pipo” (ndlr, Philippe Tuitoga) qui évolue à un poste qui demande pas mal de rotations au cours d’un match.

Tu as découvert l’étranger et le Portugal au Fonte do Bastardo. Qu’as-tu retenu de ton expérience lusitanienne ?
Ça été une expérience hyper enrichissante personnellement car c’était ma première fois à l’étranger, qui plus est dans un contexte particulier (le club de Fonte do Bastardo se situe aux Açores, un Archipel au large du Portugal). Il y avait beaucoup de longs déplacements. Je suis vraiment sorti de ma zone de confort. Sportivement, il a fallu refaire ses preuves. En France, j’étais connu dans le circuit, là, j’ai dû montrer qui j’étais. J’ai souvent joué avec des joueurs étrangers lors de mes expériences précédentes et cette fois-là, c’était moi l’étranger du club. C’était aussi ma première fois en tant que titulaire à la passe. On a fait une bonne saison en allant jusqu’en demi-finale du championnat.

« C’est très différent de ce que j’ai vécu il y a quelques années »

Le Rennes Volley 35 n’est plus, c’est ainsi un nouveau club que tu retrouves. Comment vois-tu cette restructuration du REC Volley ?
C’est très différent de ce que j’ai connu il y a quelques années. C’était une grosse structure avec beaucoup de partenaires. Que ce soit en Ligue A ou en Ligue B, il y avait un gros budget. L’idée est de se reprofessionnaliser petit à petit. Le club fonctionne avec beaucoup de bénévoles, que je remercie au passage. Même si cela ne fait pas partie de mes compétences, il va falloir retrouver de nouveaux partenaires. Avec Pipo qui a été international, nous sommes là pour apporter toute notre expérience sur le terrain.

Quels sont tes objectifs pour cette saison ?
À titre personnel, je veux assumer mon rôle de leader auprès de ce groupe encore très jeune. Techniquement j’ai des joueurs différents qui m’entourent, il va falloir que je m’adapte. Au niveau de l’équipe, j’aimerais que l’on termine dans le top 5 à la fin de la saison régulière, ce qui signifiera de jouer les play-offs. La coupe de France est aussi un objectif. C’est l’occasion de jouer des équipes de Pro A. Certaines équipes peuvent parfois galvauder la compétition mais moi, en tant que joueur, je joue tous les matches pour les gagner. Je vois ça comme une opportunité, un apprentissage plutôt qu’une contrainte. Après, ça reste difficile de se jauger avant de commencer la saison. Individuellement, nous avons des joueurs très forts mais collectivement, il va falloir trouver des repères. Ça va nous demander beaucoup de travail et de répétitions pour trouver la bonne formule. Il faudra aussi être épargné par les blessures car la saison est longue.

L’ambition est-elle de retrouver la Ligue A dans les années à venir ?
C’est tellement loin pour l’instant… Il ne faut pas brûler les étapes même si la ville a un vrai potentiel. Il va falloir se professionnaliser. Ça me paraît encore un peu tôt. Nous allons déjà chercher à performer en Ligue B, qui est un championnat très homogène avec beaucoup d’équipes de qualité. Dès la première journée, il faudra être compétitif avec le match face à Saint-Jean d’Illac. C’est un club que je connais bien pour y avoir joué la saison dernière et qui avait fait demi-finaliste. Ce serait bien de pouvoir battre les copains d’entrée de jeu !