Extrait JRS : Basket – N1 : Se rassurer avant de rêver plus grand !

Après une saison passée éprouvante, l’URB a repris le chemin des parquets fin septembre en donnant de très bons signaux quant à la cohésion de son groupe et ses qualités de jeu. Si tout cela demande confirmation, les voyants sont au vert et les ambitions raisonnables, voire plus si affinités.

Disputer une phase playdowns, malgré la satisfaction d’en sortir « vivant », n’a rien d’une partie de plaisir. Cet état de fait, les joueurs de l’URB l’ont vécu au printemps dernier, à l’issue d’une saison galère. Depuis, plusieurs joueurs sont partis : Bryan Pamba, le meneur, vers Rouen, Tyron Minfir vers les espoirs de Limoges sans avoir pu réellement s’installer durablement dans son club formateur ou encore Guillaume Mérie, ayant arrêté sa carrière. Exit également Mohammad Diop et Mo Faye ainsi que Maël Lebrun, pour laisser place à une nouvelle dynamique.

Des recrues déjà très bien intégrées

Celle-ci se met en place, doucement mais sûrement, toujours conduite par l’inamovible tandem Pascal Thibaud-Bastien Demeuré. Le binôme, toujours aussi complémentaire, a déjà pu apprécier les prémices, au cours de la préparation et des deux premières sorties en championnat, beaucoup de voyants paraissant être au vert. A la baguette, d’abord, le duo Sébastien Cape – Lucas Fontaine semble offrir la garantie d’un jeu fluide et très rapide. L’ancien meneur du CEP Lorient, qui rêvait de Pro B et l’assume pleinement, était la priorité rennaise sur le poste et apporte déjà ce pour quoi l’URB est allée le chercher : vitesse, précision au shoot, percussion et perforation dans la raquette. Lucas Fontaine, toujours aussi fiable et efficace notamment en sortie de banc, donne le change et les Rennais peuvent voyager. Ibrahima Sidibé, recruté lui aussi cet été, évolue poste 2 mais peut aussi venir prendre le jeu à son compte. Contre Tarbes, son match XXL (16 points) entre dunks, défense et habileté dans toutes les positions a, là aussi, donné de bonnes indications du potentiel d’un joueur déjà parfaitement intégré au collectif rennais. Comme pour Lucas Fontaine, Clément Poncet-Leberre, en duo sur le poste, est au rendez-vous avec son agressivité et son envie si précieuses. En 3, Leo Berhend continue de prendre ses marques tandis que Guillaume Eyango a fourni, lui, une très grosse partition face à Tarbes, prometteuse pour la suite. En 4, Rémi Dibo, très attendu après sa grosse blessure l’ayant privé de l’intégralité de la saison passée, s’est offert une prestation XXL à Lorient, avec un festival à trois points avant d’être un peu moins en vue face à Tarbes. L’influence de l’ancien international français de 3X3 est néanmoins incontestable et son apport dans le leadership et le refus de la défaite va offrir beaucoup de caractère à une équipe qui s’annonce difficile à bouger les jours où tous les astres seront alignés. Derrière lui, Joffrey Sclear a l’envie de confirmer sa grosse seconde partie de saison passée et va donner le change sans sourciller. En pivot, enfin, Cheik Sekou Condé, malgré une entame compliquée au rebond contre Tarbes, est monté en régime pour prouver qu’il n’a rien perdu des qualités qui en avaient fait le meilleur joueur de la saison passée. En doublure, François Matip a lui l’occasion de démontrer que son apport sera précieux, quand le boss du poste, Cheick, devra souffler. Forte de ces bases saines et positives, avec des recrues visiblement déjà bien intégrées, l’URB va s’avancer dans cette saison avec, avant tout, une place dans le Top 8 à assurer avant, pourquoi pas, d’imaginer mieux… « L’appétit viendra en mangeant », expliquait Bastien Demeuré le mois dernier dans nos colonnes, conscient de l’impact d’un objectif annoncé sur un groupe quand celui-ci peine à le remplir.


Place, donc, au fameux match après match, qui pour le coup, prend sens dans un calendrier dingue voyant les équipes enchaîner tous les trois jours. En fonction des blessures, d’une dynamique positive ou négative, tant de choses peuvent changer sur une saison qui s’étirera, en cas de phases finales jusqu’à mai… Tout vient à point à qui sait attendre et l’URB, dans son projet de Pro B à cinq ans, sait que le temps joue pour elle tout en renforçant son socle économique, au travers des partenaires clubs, financiers privés et public, et d’une formation elle aussi au centre des priorités, avec une équipe réserve désormais en N2 et des U18 chapotés de près par le staff de l’équipe fanion.