La nostalgie et ses effluves, ses images tenaces qui restent, se superposent et vous indiquent qu’hier était ce qu’il y a de plus beau, ne faisant pas cas d’aujourd’hui ou de demain… Tout cela, ce soir, appartiendra aux supporters et suiveurs. Les Irréductibles, tournés vers 2022-2023, ne devront surtout plus penser à ce nouveau statut gagné de haute lutte, l’an passé, à l’issue d’un championnat très convaincant…à domicile, beaucoup moins à l’extérieur.
Une nouvelle saison démarre avec un plateau très dense, où chacun s’est renforcé, est monté en compétences et en capacités et voudra, surtout, échapper aux deux dernières places pour une bonne moitié du championnat et taquiner le top 5 pour les autres. Si Ivry, promu mais véritable historique du hand français, fera partie à coup sûr de la première partie citée, Cesson apparaît, à l’aube de cette nouvelle saison, à la croisée des chemins, entre ambition légitime d’intégrer un top 8 au sein duquel il figura de longues semaines l’an passé et la volonté de rester loin du combat pour le maintien, qui fut si longtemps le pain quotidien du club bretillien.
Ce soir à Delaune, face à Mate Sunjic et ses coéquipiers, les Irréductibles tenteront de s’appuyer sur leur solidité défensive construire en préparation, même si quelque peu ébranlée à Besançon mardi et une efficacité en attaque qui sera l’un des grands axes de progression de la saison (14ème attaque l’an passé). Il faudra aussi briser ce syndrome du match à l’extérieur (seulement 2 victoires, le plus faible total du championnat) et gommer ce fameux temps faible du retour des vestiaires, trop souvent fatal. Tout cela, Sébastien Leriche et son staff n’en sont que trop bien informés, focus sur ces problématiques identifiées mais aussi à mettre en valeur le plus possible les nombreuses qualités déjà entrevues lors de la préparation. Avec toutes ses recrues ce soir mais sans Mathéo Briffe, touché en coupe mardi, le CRMHB doit partir du bon pied, avant de recevoir Saint-Raphaël la semaine prochaine à la Glaz Arena. Histoire d’écrire, d’entrée, une nouvelle histoire, sans y laisser de place pour la nostalgie.