VAINQUEURS DE LA DEMI-FINALE ALLER DES PHASES FINALES DE PLAY-OFFS DE FÉDÉRALE UNE FACE À PÉRIGUEUX, LES RENNAIS SONT À 80 MINUTES D’ALLER CONQUÉRIR LE BOUCLIER DE « FÉDÉRALE 1 » TOUT EN VALIDANT UNE MONTÉE DIRECTE EN NATIONALE UNE, TROISIÈME NIVEAU NATIONAL. UN INCROYABLE EXPLOIT PROCHE, SI PROCHE.
Si le rythme et l’enchaînement des matchs est au cœur des critiques aujourd’hui dans le quotidien de Fabien Galthié et des « Bleus » entre calendrier international et national quasi incompatibles, le monde amateur peut aussi constater un calendrier un peu dingue… Ce samedi 4 juin, le REC Rugby va ainsi disputer son 27e match de la saison, excusez du peu ! Un calendrier de folie, avec des joueurs ayant un métier à côté du rugby pour certains d’entre eux. Et pourtant, les Bretons sont toujours là, débout, vaillants et surtout, leur destin entre les mains pour un moment historique !
DES INDIVIDUALITÉS AU SOMMET AVANT DE PARTIR, POUR CERTAINES D’ENTRE ELLES
Le stade du Commandant Bougouin a en tout cas vu le rideau se baisser, le 28 mai dernier, sur un énième exploit de ses pensionnaires. Après avoir atomisé Fleurance en huitièmes de finale à l’aller puis dominé Saint-Jean-de-Luz en quarts, bien que s’inclinant à chaque fois lors des déplacements retours, les joueurs de Kévin Courties ont imposé le respect mais aussi leur domination à Périgueux (26-17). Avec, en prime, des regrets, avec un essai concédé sur les ultimes minutes permettant aux visiteurs de croire en leur chance pour le match retour. Neuf points d’avance, voilà qui est bien peu mais aussi intéressant, surtout si les Rennais réussissent leur entame de match. Contre un adversaire périgourdin probablement remonté à bloc, décidé à faire mal d’entrée, la lucidité, la confiance en soi et le dépassement de fonction seront les piliers indispensables pour construire ce samedi le plus gros exploit de l’histoire du club. Car oui, le REC Rugby est aujourd’hui à un match d’intégrer le club fermé des 44 clubs meilleurs clubs de rugby français. Il deviendrait aussi, en cas de qualification, totalement professionnel et partirait ainsi d’une nouvelle page blanche avec les certitudes de cinq années écoulées à aller toujours plus haut mais aussi, tout à construire pour réussir son arrivée dans un monde pro aux exigences encore plus élevées que les actuelles. Si les partenaires privés et publics sont déjà actifs et présents, d’autres seraient amenés à se greffer à un projet qui prend une épaisseur remarquée année après année sous la conduite du président Jean-Marc Trihan et de ses collaborateurs décideurs au club. Dans cet esprit, les infrastructures sont elles aussi en plein développement et tendant à aller vers l’excellence, même si le chantier demeure important. Côté terrain, le staff technique jeune et performant, dont certains membres ont déjà été remarqués ou sollicités sans pour autant se détourner de l’objectif commun, sera forcément conforté dans les idées et l’identité qu’il offre au XV rennais. Un staff qu’il faudra garder, conforter et qui mérite déjà, quelle que soit l’issue samedi soir de la demi-finale, un grand bravo.
Côté terrain, enfin, les colosses Bretons n’ont jamais tremblé face à leurs différents adversaires, faisant aussi preuve à la fois d’un grand talent, avec le duo Botica-Ollion ou de la fusée Gaël Dréan à l’aile. La vaillance ne suffit pas, elle s’allie à la compétence, aux qualités mais aussi au professionnalisme largement démontré à l’image d’individualités au sommet avant de partir, pour certaines d’entre elles. Si le club est déjà calibré pour viser la Nationale Une l’an prochain dans la Nationale 2 où il est d’ores et déjà invité à évoluer, sauter une case dans la fabuleuse histoire de son chemin vers le très haut niveau en allant directement dans l’antichambre de la Pro D2 serait une véritable performance et un épatant accélérateur à néanmoins appréhender avec vigilance et précision. Un bouclier de Fédérale Une, contre Hyères ou Nîmes (les premiers se sont imposés chez les second 13-29) serait le plus beau des trophées pour orner les futures installations du club. L’histoire est en marche