Les Irréductibles avaient pourtant la volonté de briser, enfin, cette spirale négative en déplacement, dans une ville Rose où l’Europe s’est invitée depuis deux ans, et le beau jeu au passage. La tâche était relevée, ardue. Trop pour ces Cessonnais-là, qui ont beaucoup donné depuis septembre, et qui n’ont toujours pas trouvé la clé de la constance loin de leur antre de la Glaz Arena.
Le début de partie des joueurs de Sébastien Leriche est pourtant parfait, ou presque. Jozé Baznik s’impose devant Edouard Kempf alors que Florian Delecroix nettoie la lucarne de son ancien coéquipier Jef Lettens. Très vite, Cesson, avec une défense très agressive et efficace et une belle maîtrise offensive, sous l’impulsion d’un excellent Romain Briffe, se détache. Les Bretons mènent même 3-7… Là, intervient le tournant du match. Pourtant en supériorité numérique, les Bretons manquent la balle de +5 et pire, le Fenix renaît de ses cendres et plante deux buts à 6 contre 7. Cesson a laissé passer sa chance, trop tôt et voit les locaux grapiller au fil de la première période, pour passer devant d’un cheveu à la pause (16-15).
L’entame de seconde période est très compliquée et fatale. Incapables de marquer, la faute à Jef Lettens mais aussi à une baisse d’intensité et de détermination, les joueurs de Sébastien Leriche perdent pied. Déjà très talentueuse, la formation de Haute-Garonne n’en demandait pas tant et ne sera jamais mise en danger, malgré un retour courageux à -3 raté à plusieurs repries pour les Irréductibles. La onzième défaite de la saison est logique, sans contestation face à une très elle équipe, et fait pour la première fois basculer le bilan cessonnais avec plus de revers que de victoire.
Avec la venue de Chambéry, candidat déclaré à l’Europe en pleine forme à la Glaz Arena, l’occasion de poursuivre la belle histoire à domicile est donnée à un groupe capable de réaction de haut niveau mais sans doute un peu à bout de souffle après avoir tant donné depuis huit mois. Sans pression mais avec détermination, les Cessonnais n’entendent pas terminer une saison de haute-lutte sans combattre jusqu’au bout.