La passeuse du REC Volley a connu une saison en demi-teinte, avec une blessure au dos, mais a pu finalement revenir sur les parquets pour jouer les Play-offs. L’objectif pour la fin de saison est clair : s’offrir de belles performances en progressant à chaque match, sans prise de tête.
Les play-offs ont commencé de manière assez équilibrée pour le REC. Etait-ce un objectif d’y participer cette saison ?
Il faut dire les choses comme elles sont : nous n’avions pas vraiment d’objectif au début de saison si ce n’est évidemment le maintien. Cela s’est dessiné au fil des victoires : plus nous gagnions des matchs, plus nous avions envie d’aller loin. Aujourd’hui, nous n’avons toujours pas d’objectif précis, nous savons que nous ne pouvons pas monter alors nous voulons gagner un maximum de matchs et faire les plus belles prestations possibles, afin de faire plaisir au public et l’habituer à venir nous voir. Aujourd’hui, nous voulons tout gagner à domicile. Nous avons déjà réussi à renverser des leaders à domicile, à nous de recommencer pour finir la saison de la meilleure façon qui soit.
Le début de saison a été compliqué pour toi mais tu reviens au meilleur des moments !
Oui, en effet, j’avais une douleur dorsale. Au début, j’ai pu continuer à jouer mais en janvier, tout s’est bloqué et je ne pouvais plus du tout bouger. J’ai dû m’arrêter totalement, c’était la première fois. Je me suis concentrée sur mes cours et j’ai pris du temps pour moi. Je me suis sentie un peu écartée du groupe mais il le fallait, même si c’est dur quand tu es sportif de haut niveau de tout arrêter, pas par choix mais parce que ton corps ne suit pas. A côté de ma blessure, nous avons dû aussi gérer les cas contacts avec le COVID dans l’équipe ou encore les arrivées tardives de nos joueuses étrangères mais nous avons toujours tout fait pour gagner !
Tu n’es pas arrivée totalement en terre inconnue en début de saison puisque tu avais déjà évolué au REC…
J’avais déjà joué à Rennes, oui, il y a quelques années. Je suis ensuite partie à Nantes où j’ai joué en N2 avec le centre de formation. Au bout de deux saisons, on m’a proposé d’intégrer le groupe pro. J’ai été très contente, j’ai appris énormément dans l’intensité de jeu, j’ai progressé encore plus vite. Il y a une exigence dans le jeu encore plus élevée. J’ai vécu de super moments en Coupe de France ou encore dans le championnat en lui-même. C’était une expérience très enrichissante.
Pourquoi être revenue à Rennes ?
Je savais qu’en revenant à Rennes, j’aurais plus de temps de jeu et c’est ce que je voulais. Je savais également que je pourrais faire mon master en présentiel. Il n’est pas forcément évident de trouver une Fac qui fait tous les cours en présentiel et un club avec un bon niveau, alors je n’ai pas hésité un instant. Logiquement, à la fin de l’année, j’aurai mon Master en biologie et nutrition.
Il est important pour toi de mener les deux en même temps ?
Mes parents m’ont toujours poussée dans ce sens-là et j’y arrive, alors je ne vais pas lâcher maintenant ! Et puis, il est vrai, que je ne suis jamais posé la question, j’ai toujours eu la chance de pouvoir trouver une école et un club. Cet équilibre est important pour moi.
Au sein du REC, tu évolues sur le même poste que la capitaine Louise Narbonne. Comment se passe votre relation ?
On se pousse l’une et l’autre vers le haut. On se complète, nous n’avons pas le même gabarit et les mêmes expériences alors chacune apporte à sa façon au sein du groupe. On se complète vraiment sur le terrain. Et je pense que c’est le cas sur tous les postes au sein de l’équipe, toutes les filles sont à niveau égal alors il n’y a pas de peur : quand une fille doit sortir, on sait que la joueuse qui rentre sera tout aussi performante. C’est aussi ça, notre force.