Arrivée en Bretagne il y a trois ans, Cathy Chaussy a pris ses quartiers au CPB Handball depuis deux ans. Moins utilisée cette saison avec une concurrence accrue, l’arrière gauche entend bien terminer la saison avec une montée à valider avant de réfléchir à la suite de sa carrière.
La fin de saison approche et la montée avec. Ressens-tu une certaine excitation à l’idée d’accéder à la N1 ?
J’avais déjà eu la chance de partager de loin leur titre de Coupe de France régionale, ayant pris mes places pour aller voir la finale à Bercy avant même qu’elles ne soient qualifiées ! Je les ai vu gagner ce titre et aujourd’hui, nous méritons de monter. Nous sommes toutes très assidues aux entraînements, nous travaillons beaucoup. Je pense que nous méritons notre place de leader. C’est un bon groupe avec un esprit sain, je savais que nous allions prendre beaucoup de plaisir cette année.
Aujourd’hui tu fais partie des « aînées » du groupe. Quelle place occupes-tu au sein du vestiaire ?
Je suis la plus âgée, oui, mais loin d’être la plus ancienne joueuse de l’équipe ou du club, c’est là la vraie nuance. Je me suis intégrée tardivement. Je ne veux pas jouer à l’ancienne qui donne des conseils tout le temps alors je reste un peu plus en retrait et j’interviens vraiment quand je sens que je peux aider ou calmer une situation par exemple. Je ne pense pas avoir la même légitimité qu’Elodie Royer ou Camille De Sousa. Je ne fais pas forcément partie du sept de départ et mon statut sur le terrain comme dans les vestiaires a changé.
Comment as-tu accepté ce changement de statut ?
C’est le cours de la vie, je prends les choses comme elles viennent. La seule chose qui me gêne, c’est qu’en jouant moins, je perds un peu d’assurance dans mon jeu mais le sport est ainsi, il faut savoir laisser la place aux plus jeunes même si c’est toujours difficile.
Ta carrière a été assez riche jusqu’à maintenant…
Oui, surtout ces dernières années. J’ai fait beaucoup de clubs car je me suis engagée dans l’armée. Maintenant, je bouge tous les trois ou quatre ans et pour l’instant, j’ai la chance d’arriver à retrouver un club à chaque fois, pas toujours au niveau souhaité mais je m’adapte. Je n’ai eu que le handball pendant longtemps, alors quand j’ai décidé de m’engager. Cela m’a pris beaucoup de temps et d’énergie. Je joue également avec l’équipe de l’armée, c’est un autre style tout aussi enrichissant.
Comment s’est déroulée ton arrivée au CPB ?
Lorsque j’ai su que je venais en Bretagne, j’ai tout de suite contacté le CPB mais il n’y avait pas de place pour moi, alors je me suis tournée vers le SGRMH pour jouer avec l’équipe 3. Il y avait un manque d’expérience au sein de l’équipe. Valentin Boulaire a bien voulu que je m’entraîne avec la N2, à l’époque. A la fin de la saison, j’ai de nouveau postulé au CPB et cette fois-ci, c’était la bonne. Cela fait deux ans que je suis au club dont presque une année entière en visio à cause de l’arrêt des compétitions. De ce fait, j’ai rencontré les filles assez tardivement. Même pour se voir en dehors du hand, c’était compliqué mais maintenant, j’ai une vraie place dans le groupe.
Quelle suite vois-tu pour ta carrière ?
Elle est plutôt derrière moi (rires). Je vais être mutée à Paris l’année prochaine, je ne pourrai plus être autant assidue aux entraînements, alors il faut que je voie comment tout cela peut s’organiser. Pour l’instant, il y a une saison à terminer et une montée à valider !