Jeune arrière devenue « Rose » en début de saison, Cidgie Leroux, 22 ans et demi, dribble entre le jeu et les études avec l’ambition de tout mener de front. En quête de points pour remplir l’objectif maintien avec ses coéquipières, la nouvelle arrière droite du SGRMH arrivée en lieu et place de Sabrina Betzer travaille dur et persévère pour donner le meilleur d’elle-même.
La fin de saison s’approche doucement. Comment vis-tu la situation compliquée actuelle ?
En arrivant à Saint-Grégoire, j’ai signé mon premier contrat professionnel. C’est l’une des premières fois que je me sens aussi bien dans un groupe, j’y ai vraiment trouvé ma place. Depuis le début de saison, nous travaillons beaucoup, nous sommes assidues et très concentrées mais en match, cela ne paie pas. Par moments, cela devient compliqué mentalement car personne ne triche et tout le monde donne beaucoup. Nous accumulons beaucoup de frustration de ne pas arriver à nos fins.
Dans la zone de relégation à l’heure actuelle, les points deviennent urgents à récolter. Comment expliques-tu ce parcours ?
Nous travaillons bien, nous savons que nous allons être récompensées à un moment ou un autre mais là, il y a urgence et nous avons vraiment besoin de points. Tout le monde est touché par cette situation. Quand nous avons repris en septembre, il y avait beaucoup de nouvelles joueuses, alors il a fallu créer un vrai groupe. Nous avons peut-être mis du temps à nous mettre en place mais ce groupe a pris. Maintenant, nous devons arriver à finir nos matchs correctement. Collectivement, je ne ressens pas de baisse de moral mais je pense qu’une belle victoire, nette, serait bien méritée et ferait un bien fou, avec un vrai « ouf » de soulagement pour continuer d’avancer dans le bon sens.
Tu as signé ton premier contrat pro ici. Peux-tu nous parler de ton parcours avant d’arriver en Bretagne ?
Cela fait maintenant presque treize ans que je joue au handball. Je suis passée par les équipes jeunes puis le pôle puis le centre de formation de Toulon. Mon entrée au centre a été un peu retardée justement. Le vendredi je signe mon contrat, je le renvoie et le weekend même, je me fais les ligaments croisés. Du coup, Toulon s’est rétracté. J’ai pris le temps de faire ma rééducation avec un très bon kiné. Après, j’ai pu enfin intégrer le centre de formation varois pendant deux ans. Maintenant j’espère être tranquille, je me suis déjà blessée aux deux genoux. Question ligaments, j’ai donné ! Cette année, nous n’avons pas été épargnées sur le sujet, avec Manon et Meryl, avec qui j’étais à Toulon. C’est dur mais elles reviendront plus fortes. Pour revenir à mon avant-St-Grégoire, je me suis vraiment accrochée pour toujours donner le meilleur de moi-même mais je peux et dois encore progresser.
Quel est ton rapport avec ce sport ?
Le hand, chez nous, c’est une histoire familiale. Je pense que j’ai été influencée par mes parents, qui ont été joueurs de haut niveau. C’est comme cela que j’ai attrapé le virus hand, en suivant ma maman sur l’un de ses entrainements. J’ai joué et j’y ai vraiment pris du plaisir. J’étais vraiment là pour m’amuser. A l’époque dans les plus petites catégories d’âge, c’est mixte, dans notre club il y avait plus de filles que de garçons et nous arrivions à faire de bons résultats. Il y avait, c’est vrai, un peu de fierté. J’ai commencé à comprendre l’esprit de compétition. J’ai fait les sélections à tous les niveaux, je pense que c’était une suite logique.
Aujourd’hui, tu es aussi étudiante, comment arrives-tu à tout concilier ?
Je suis en fac de droit. J’ai obtenu un aménagement de mes horaires et cela fait maintenant cinq ans que je suis en licence. Logiquement, à la fin de l’année, je vais valider tout cela. Je suis à la recherche en ce moment d’un master en droit social. Aujourd’hui, je pense que j’ai trouvé un équilibre qui me convient bien. Après, je ne ferme pas les opportunités d’aller encore plus loin dans le monde du handball mais je veux surtout aider mon club à sortir de la situation actuelle au classement. En étant toutes performantes, en même temps, nous pouvons réussir ! Aujourd’hui, j’aime cette vie-là et j’arrive à y prendre du plaisir et c’est là le plus important.