Elles se savaient attendues pour la reprise en janvier, avec un menu costaud composé d’une entrée, Octeville, concurrente directe au maintien, avant de prendre en plat de résistance la Stella Saint-Maur puis Le Havre en dessert. Le tout saupoudré d’un peu de covid pour un bilan mitigé mais néanmoins encourageant !
Heureusement, il n’y a pas que les points qui comptent pour construire une saison et un mental. En difficulté dans le dernier quart du classement depuis l’entame de la saison, les filles d’Olivier Mantès ré-attaquaient leur saison sous pression début janvier dernier, avec le fameux match à ne pas perdre contre Octeville. Bonne nouvelle, les Normandes semblent en perdition dans ce championnat et n’ont guère tenu la distance face à des Roses revigorées (30-26) : « Ce fut un match plein, maîtrisé de bout en bout sans véritable temps faible », se félicitait après match l’entraîneur brétillien, qui pour autant, ne versait pas dans l’euphorie, bien trop au fait de qui attendait ensuite ses filles… La suite du programme ? Deux statuts VAP, ni plus ni moins : l’un, St-Maur, à la poursuite du leader Saint-Amand, prochain adversaire des Roses en ce mois de février, l’autre dans l’obligation de gagner, le Havre, pour recoller un peu à ses ambitions de montée. Deux matchs aux profils et aux contenus différents livrés par les « Roses », avec des enseignements divers.
LA JEUNESSE, UN EFFECTIF PRESQUE AU COMPLET ET L’ENVIE EN MOTIFS D’ESPOIRS POUR VISER LA 11E PLACE SYNONYME DE MAINTIEN !
Dans le Nord, jamais Apolline Feuvrier et ses coéquipières n’eurent l’occasion de prendre à revers de solides joueuses locales. Inefficaces en défense, avec un trop faible taux d’arrêts pour exister, tendres en attaque, les Grégoriennes n’ont même pas pu espérer un instant un résultat dans une salle qui pourtant, leur réussissait bien jusque-là. Une grosse défaite dans les bagages pour repartir, 37-24, puis une semaine compliquée, le Covid s’invitant à la « fête ». Sans dégâts heureusement pour les organismes, mais suffisant pour priver le SGRMH de son coach, remplacé par Valentin Boulaire le temps d’un match, ainsi que d’Apolline Feuvrier, Anaëlle Fontaine et Camille Eude. Ajoutez à ces absences forcées la nouvelle grave blessure de Méryle Crevel, qui revenait à peine en pleine forme, dont les ligaments du genou ont cédé et le tableau risquait d’être bien noir à la Ricoquais… Il n’en fut rien ! Galvanisées par un public ne les lâchant jamais, les « Roses » passèrent tout proche de l’exploit en revenant d’un -6 pour échouer à deux petites unités de Havraises un brin suffisantes mais surtout totalement bousculées par la jeunesse et l’envie locale.
Et c’est bien sur cela que le SGRMH va s’appuyer pour la suite, avec de vrais motifs d’espoirs. D’abord, rien n’est joué pour se caler à la 11e place, synonyme a priori de maintien, sauf si la Fédération, avec qui l’on n’est jamais à l’abri d’une surprise, en décidait en cours de route autrement ! Bien qu’ayant deux matchs de retard contre Bègles et Sambre (sixièmes et troisièmes), Rochechouart n’a guère plus de garanties que les Bretonnes et s’était nettement incliné à La Ricoquais.
Les deux équipes comptent à ce jour trois victoires chacune et vont jouer des coudes jusqu’à leur opposition au mois d’avril prochain. Ensuite, les Roses peuvent compter sur le retour en forme de leur leader défensive, Claire Scheid, enfin remise sur pied et venant d’enchaîner trois matchs en janvier. La montée en puissance de l’arrière-gauche rennaise, qui va progressivement revenir en attaque, est une excellente nouvelle pour un groupe en manque d’expérience et de tirs lointains. Le retour des absentes pour cause de Covid et la montée en puissance de Marijana Karic Markota dans les buts, en binôme avec Lili Herenger, offrent perspectives et optimisme. Enfin le calendrier de février, avec un match par semaine, peut offrir quelques points en plus et la possibilité de prendre un peu d’air. S’il faudrait un exploit pour ramener un résultat positif de Saint-Amand (10 victoires et 2 défaites), le leader, la suite s’annonce plus abordable : réception de Noisy le 12 février, quatrième mais souvent bousculé à la Ricoquais, déplacement chez la lanterne rouge Cannes, qui a perdu tous ses matchs puis réception de Sambre, troisième, dans un match où avec l’appui du public, l’exploit reste possible. Si elles doivent bien sûr viser certains matchs comme les réceptions de Clermont, Bouillargues ou Vaux-enVelin, entre la mi-mars et mi-avril, les « Roses » ont encore toute la phase retour devant elles pour valider un maintien et amorcer une remontée au classement dont elles ont les moyens, comme elles l’ont démontré en certaines occasions, sans être récompensées comptablement. La Ricoquais sera là à coup sûr pour y croire et pousser ses filles à prendre les points, plus que des encouragements ou enseignements. Aucune raison de ne pas y croire !