A trois matchs de la fin de la phase régulière, les filles du REC volley sont à un tournant de la saison. Un sans-faute peut offrir une place en play-offs. Dans une belle dynamique depuis la reprise, les filles de Yann Chubilleau sont en confiance. Louise Narbonne, la capitaine, annonce la couleur de février !
L’année 2022 rime pour le moment avec heureux, avec deux victoires en autant de matchs. La dynamique est très bonne !
C’est vrai. Nous avons connu un démarrage difficile contre Istres, où nous avons mis du temps à rentrer dans la partie contre un adversaire qui n’en demandait pas tant mais ensuite, nous nous sommes réajusté puis parfaitement trouvé. Ce match a permis de faire le plein de confiance face au leader du championnat. Contre Vitrolles, qui était très diminué, ce fut différent. Elles étaient venues à 6 mais nous ont tenu la dragée haute pendant un petit moment. Il va falloir continuer ainsi si nous voulons atteindre nos objectifs.
Quels sont-ils ?
Clairement, nous ne voulons pas avoir de regrets et espérons toujours nous qualifier pour les Play-offs. Pour cela, il faudra gagner nos trois matchs restant, contre Calais, qui n’est jamais simple à affronter chez lui, Nîmes à la maison et Bordeaux. Sur le papier, ce sont des équipes de deuxième partie de tableau mais dans ce championnat, il est dangereux de se fier au classement. Tout le monde a les moyens de faire quelque chose, chaque match est un vrai combat et il faudra être très sérieuses, investies et efficaces. Nous sommes aujourd’hui en mode commando !
Les ambitions sont élevées mais pour autant, le maintien n’est pas encore acté…
Tout à fait. Si nous allons en phase playdowns (ndlr : places 5 à 8), les points pris face aux équipes ellesaussi concernées seront conservés. Nous pourrons y aller sereines mais il ne faudra pas pour autant se déconcentrer car sur les 8 équipes de la poule, quatre descendront ! Attention à ne pas se croire sauvées trop vite et à continuer de bosser avec le même sérieux, dans la même ambiance.
Cette ambiance, justement, est-elle l’un des fondements de votre saison très convaincante ?
Clairement, oui ! L’équipe a peu bougé à l’intersaison et les filles qui sont arrivées sont de vrais renforts et surtout, se sont parfaitement intégré. On forme une vraie équipe sur mais aussi en dehors du terrain, où l’on se retrouve très souvent, partage de nombreux moments. On zone pas mal (rires) et le centre-ville n’a plus beaucoup de secrets pour nous. Les restos, les bars, les découvertes culinaires les unes chez les autres, la vie de ce groupe est riche et pleine de rires. Cette ambiance, évidemment, apporte un supplément d’âme sur le terrain, où l’on a envie de tout donner les unes pour les autres. Chacune à son caractère, est meneuse à sa manière. Attention notamment à Marie Nevot, qui ne fait pas beaucoup de bruit et pourtant… Il faut se méfier de l’eau qui dort ! (rires)
Cette belle ambiance semble dépasser le cadre de l’équipe féminine puisque l’on vous voit souvent encourager les garçons du REC, et viceversa…
C’est vrai ! Il y a une vraie bonne ambiance entre nous tous et une identité club qui commence à prendre de l’épaisseur, du terrain aux tribunes. On se voit souvent tous ensemble, on mange et boit un coup après les rencontres, c’est important. Nous sommes aussi régulièrement, quand l’emploi du temps le permet, derrièreles gars de l’URB pour le basket. Le volley se reconstruit tranquillement mais sûrement et l’on voit des progrès un peu partout au club. C’est de bon augure pour la suite.
Sur le plan personnel, comment juges-tu ta 2e saison où tu as récupéré le brassard de capitaine ?
Ce rôle, nous sommes plusieurs à le tenir. Le groupe vit tellement bien que nous pouvons nous parler et nous dire les choses sans problème, capitaine ou non. J’ai évidemment un rôle de relais avec Yann pour lui apporter de l’aide en cours de match si nécessaire dans les ressentis des joueuses ou être un relai pour les plus jeunes mais cela ne m’ajoute aucune pression ou contrainte. Sur le plan du jeu, je me régale dans l’équipe, il y a plus de rotations cette année et de possibilités, avec des postes doublés et les résultats s’en ressentent. Nous avons aussi plusieurs schémas tactiques possibles et cela nous rend sans doute plus imprévisibles pour les adversaires. A nous de continuer dans la lignée de ce que nous faisons cette saison mais mon retour en Bretagne me comble totalement, après huit ans passés en région parisienne. La vie rennaise, j’adore et je compte bien en profiter encore longtemps !