Il a quitté son nord natal cet été pour rallier la Bretagne et le projet REC volley depuis Tourcoing, devenant le nouveau libéro rennais. Convaincu par Quentin Marion, Julien Legrand estime néanmoins qu’il peut et doit améliorer beaucoup de choses. Entretien sans faux-semblants avec un jeune joueur revanchard pour 2022.
Enfin, face à Saint-Jean-Illac, vous avez remporté un tiebreak. Ce match face aux Girondins peut-il être un déclic ?
Franchement, ce fut un vrai soulagement de remporter enfin un match à la maison en cinq matchs contre un sérieux client. Vraiment, nous nous sommes arrachés, avons beaucoup donné et effacé partiellement par la même occasion le souvenir des deux matchs en cinq sets perdus en décembre à la maison. Nous avions besoin de ce dénouement, qui va peut-être libérer les têtes.
La crispation, avant ce match, se faisait-elle ressentir par rapport à un classement, 9e, jugé décevant ?
Nous sommes promus, et savons qu’il n’y aura pas de descentes. Le sel de cette saison réside en la qualification pour les play-offs, qui concernera les huit premiers. A ce jour, nous n’y sommes pas mais je reste persuadé que nous avons largement le niveau pour y figurer. Sur le papier, l’effectif est de qualité, nous avons des jeunes, des joueurs expérimentés et en dehors du terrain, il y a une énorme ambiance entre nous. Nous ne sommes plus collègues mais potes ! Pour autant, cela ne se retranscrit pas encore assez sur le terrain, où nous avons raté notre phase aller. Trois victoires et sept défaites, c’était bien trop peu, surtout que nous remportons deux rencontres face à France 2024 et Mende, moins bien classés que nous. Avignon, c’était pas mal. Mais nous devons vraiment hausser le niveau.
Comment expliques-tu l’écart entre l’entente et le travail du groupe et les résultats ?
Sincèrement, si nous avions la réponse à cette question… C’est difficile d’en vouloir à l’un ou l’autre car on sent bien que tout le monde est impliqué, veut faire du mieux mais nous n’arrivons pas à performer tous en même temps. J’espère que la victoire contre Saint-Jean Illac va débloquer cela car il faut vivre une toute autre seconde partie de saison. Nous avons les moyens de nous régaler et désormais, il ne faut plus s’en priver !
Tu arrives de Tourcoing, après être également passé par Calais. Comment s’est déroulée ton adaptation à la Bretagne ?
Sincèrement, très bien. Je me plais dans cette région, les gens sont gentils, chaleureux et j’ai toujours trouvé de l’aide dès que j’en ai eu besoin. Dans le climat, je ne suis pas non plus dépaysé. Je vis en colocation avec Martin Djordjevic, l’éloignement de la famille pèse un peu mais nous n’avons pas le temps de gamberger entre les entraînements et la vie de groupe. C’est une belle expérience.
Quelles seront tes ambitions pour 2022 ?
J’ai signé pour un an au REC, j’ai été super bien accueilli et j’ai la chance d’avoir une relation de confiance totale avec Quentin Marion, le coach. Nous savons nous dire les choses, il a su me mettre en confiance et me maintenir quand c’était moins bien. Je suis pour le moment déçu de ce que j’ai produit jusqu’à maintenant. Je ne suis pas à mon vrai niveau et beaucoup trop irrégulier, à mon goût. Le dernier match contre Illac m’a fait beaucoup de bien et montré que je peux y arriver. Un libéro doit être propre sur le peu de ballons qu’il a à jouer mais aussi mettre l’ambiance dans l’équipe, entraîner les partenaires. Je vais tâcher de progresser là-dessus et donner le meilleur. Notre objectif est de tout donner pour aller chercher les Playoffs et cela reste encore tout à fait faisable si tout le monde gagne en constance, moi le premier. Je suis convaincu que nous pouvons y parvenir !