L’entraîneur du Saint-Grégoire RMH et ses joueuses vivent un début de saison compliqué entre pépins physiques et un déficit de points au classement. Pour les Roses, classées à la onzième place, il va falloir sortir les muscles et montrer hargne et détermination dès janvier pour enfin espérer enchaîner les victoires et retrouver un peu plus de confort dans la mission maintien.
L’état des troupes
« Après une préparation compliquée entre le Covid et des petits pépins physiques, nous n’avons pas été aidés à nous lancer dans la saison. Du fait de la multitude d’absences, nous n’avons pas pu avoir une équipe opérationnelle à 100% d’entrée. La coupure arrive au bon moment. Tout le monde va pouvoir réintégrer le groupe et reprendre ses marques, notamment Claire Scheid et Mathilde Mélique, qui vont nous rejoindre. Seule manquera Manon Sol, blessée jusqu’à la fin de la saison. Nous allons avoir un mois pour travailler sereinement et essayer de réorganiser et rééquilibrer l’équipe. Nous avions toujours eu, jusqu’à présent, un profil d’équipe taillée pour la bagarre, avec beaucoup d’agressivité. Aujourd’hui, nous sommes la 12e attaque et la 9e défense. Nous avons perdu l’assise défensive que nous avions pu acquérir durant les dernières années. Nous manquons de muscle et de combativité sur le terrain. Je pense que les filles seront amenées à travailler autrement pour régler les problèmes que nous rencontrons sur le terrain. »
Les axes de travail
« Il y a bien sur des points positifs car nous avons gagné deux matchs, et certains où nous n’avons pas gagné ont offert de très bonnes phases de jeu sans que nous soyons récompensés. Ces signaux encourageants devront être travaillés, encore et encore. Sur le reste, il y a pas mal de choses à faire mais aussi une prise de conscience à avoir concernant le niveau, l’exigence qu’il induit et tout ce qu’il faut faire pour remporter un match dans ce championnat. Jouer en sélection jeunes, faire des apparitions en D1, ce n’est pas pareil qu’avoir des responsabilités en D2 ! Je pense que certaines filles, depuis septembre, n’ont pas encore pris conscience de ce qui pouvait les attendre. Cela vient peut-être de nous, le staff y compris. Il va falloir être plus clairs et plus forts dans nos mots. La priorité va être bien évidemment de travailler sur la défense, retrouver du physique. Oui, on a le droit de perdre des ballons ou de faire une mauvaise passe mais nous devons être fortes en défense, dans l’engagement. Nous devons nous présenter en mode guerrières. Il va y avoir des sacrifices à faire car la D2, c’est dur, c’est fatiguant et compliqué. Nous allons voir celles qui sont vraiment prêtes à s’y coller. Il va falloir endurer des choses que nos adversaires ne sont pas prêtes à supporter pour être plus fortes qu’elles. Il y a des profils de clubs avec des joueuses plus talentueuses que les nôtres, alors nous devrons nous aussi élever le niveau et être plus fortes à notre tour, notamment dans les têtes. »
Un Calendrier difficile à venir
« Nous sommes sur un bilan comptable très compliqué, il nous manque des points que nous aurions pu prendre face à Bègles et Vaulx-en-Velin, notamment mais nous n’avons pas réussi. Nous savions que nous allions avoir un calendrier compliqué en finissant la phase aller avec Octeville puis trois équipes en statut VAP, Stella Saint-Maur, Le Havre et Saint-Amand-les-Eaux derrière. Il fallait prendre des points avant pour pouvoir aborder ces matchs plus sereinement, mais là, nous sommes déjà un peu dos au mur. Le calendrier est mal fait cette année, en tout cas il ne nous aide pas. Nous ne sommes pas dans les clous de notre tableau de marche sur ces neuf premiers matchs. Nous n’avons jamais joué avec notre effectif complet. Il faudra faire un vrai bilan à la fin de la phase aller mais il est certain qu’il faudra cocher certains matchs sur lesquels il faudra compter pour prendre des points. Nous retrouverons les mêmes équipes en fin de saison, c’est là qu’il faudra être sûr d’être en course pour se sauver et terminer au mieux notre championnat ».
Garder le cap mentalement
« Il va falloir garder la motivation au sein de l’équipe et l’envie de se sauver. Nous avons de la chance de pouvoir évoluer en D2, l’ensemble du club nous fait confiance alors nous devons leur rendre. La motivation est toujours présente, même s’il peut y avoir par moment une baisse de régime. Nous sommes à un niveau intermédiaire où toutes les équipes ne disposent pas des mêmes ressources. Chez certains de nos adversaires, il peut y avoir quatre ou cinq joueuses professionnelles. Chez nous, elles ont toutes un double projet, études ou travail, et sont à mi-temps sur la partie handball. Nous comprenons la difficulté qu’il peut y avoir, mais nous ne pouvons pas nous arrêter à cela. C’est le deal du départ, il faut arriver à mener les deux de front. Si nous faisons la balance entre les points positifs et les points négatifs, il faut aller plus loin que cela. C’est une vraie opportunité de jouer à ce niveau-là, il faut donner du spectacle aux supporters qui viennent nous voir. Certaines équipes, comme Reims par exemple, cartonnent à chaque match en N1 avec dix buts d’écart en N1 mais je préfère jouer en D2. Nous devrons être plus fortes dans les mois à venir. Il n’est pas question de parler d’une descente ou autre, l’objectif est bien sûr de rester en D2, avec l’appui et l’adhésion de tout le club, des joueuses aux supporters, en passant par les dirigeants, le staff et les partenaires. Nous y croyons toujours et il n’est pas question de baisser les bras, la saison est encore longue ! »