Les joueurs de Bruno Genesio étaient attendus au tournant. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la réponse fut cinglante. En déplacement chez des Stéphanois pathétiques, plus que jamais en route vers la Ligue 2, les Bretons reprennent la seconde place, profitant du revers de l’OM face à Brest.
L’entame de partie laisse pourtant imaginer un match serré et la première grosse opportunité est stéphanoise, avec Khazri parti à la limite du hors-jeu battre Alfred Gomis. Petit hic pour les locaux, il y avait hors-jeu et fausse alerte pour les Rennais. Avertissement entendu et réponse quasi-immédiate dans une configuration identique quand Lovo Majer lance parfaitement Martin Terrier en profondeur. Cette fois-ci, pas de hors-jeu et un face à face parfaitement conclu. Rennes est lancé et ne perd pas de temps à tuer le match dans la foulée, sur une nouvelle connexion lumineuse Majer-Terrier. La talonnade sublime du second nommé brise les Verts, déjà « out » d’un match dans lequel ils n’auront finalement jamais existé. Avant la pause, un troisième but ridicule de Maçon, au mauvais moment au mauvais endroit, parachève la première période toute en maîtrise des rennais.
Après le repos, pas de furia stéphanoise, bien au contraire! Martin Terrier, en ancien lyonnais, se fait plaisir sur la pelouse forézienne en envoyant un sublime enroulé en pleine lucarne. Un chef d’œuvre qui creuse un peu plus l’écart entre les deux formations aux antipodes en termes de confiance mais aussi de qualité technique. L’écart est abyssal et Rennes ne force pas pour enfoncer un peu plus des stéphanois aux abois. Les rotations côté rennais permettent du temps de jeu pour chacun. Lesley Ugochukwu entre ainsi en jeu et marque son premier but en professionnel en fin de partie, d’un tir du droit parfaitement placé sous Etienne Green (84′). Dans les ultimes secondes, le gardien international espoir anglais repousse une tête de Guirassy pour empêcher Rennes de boucler le premier set…
Alors que tout le monde craignait un envahissement de terrain au coup de sifflet final, il n’en sera rien. Seule la tristesse absolue d’un Geoffroy-Guichard amputé de ses deux kops et aussi d’une équipe digne de son maillot règnent dans un Chaudron tout en désolation, alors que les Rennais, pudiques et fair-play au coup de sifflet final, n’en rajoutent pas, sachant se contenter d’avoir parfaitement fait le boulot et redresser la tête après la défaite concédée mercredi contre Lille.
Avec Lovro Majer auteur de deux nouvelles passes décisives, un triplé pour Martin Terrier et une maîtrise parfaite du match, face à un adversaire il est vrai bien docile, Rennes repart directement de l’avant et n’aura pas eu le temps de douter. Second au classement, seconde attaque et meilleure défense de Ligue 1, le club breton repart déjà de l’avant. Dimanche prochain, après la récréation londonienne d’Europa League Conference, ce sera une toute autre histoire face aux très solides niçois, entraîné par un certain Galtier dont l’ombre de la réussite n’a pas finie de planer sur un Forez détruit d’une grosse manita par des Bretons en granit. On en redemande !