L a préparation s’est achevée avec un bilan équilibré entre victoires et défaites. Quels sont les enseignements que tu en retires ?
Franchement, nous avons bien travaillé, avec un groupe qui apprend à se connaître tranquillement et dont les progrès collectifs se sont dessinés au fil des séances. C’est cliché de dire ça mais là, vraiment, le groupe vit bien et l’ambiance est très agréable. Il y a eu de bonnes choses, d’autres encore à ajuster mais je suis plutôt satisfait de l’investissement et des performances des garçons. Tout le monde a vraiment hâte d’être dans le vif du sujet, de retrouver la compétition.
Celle-ci est un peu étrange, avec un championnat où il ne devrait pas y avoir de descente et où vous ne prétendez pas à la montée. Quels sont les objectifs dans ce cadre ?
Avant tout se faire plaisir. C’est pour cela que l’on bosse la semaine, que l’on construit un projet de jeu. Tout ce qui est autour, franchement… Ce championnat de Ligue B, depuis des années, a ce genre de particularités. Cette fois-ci, ce serait, car rien n’a encore été officiellement acté, pas de descente, une seule montée cette année et une équipe qui viendrait d’en-dessous, voilà ce qui se dessine. Notre objectif sera d’attraper une place dans les huit premiers afin de disputer les play-offs. Je suis convaincu que nous en avons les moyens mais en revanche, pour monter, cela me paraît bien trop tôt pour y penser. Restons déjà dans la continuité de la saison passée.
Comment juges-tu ton effectif ?
Il est équilibré, intéressant, entre jeunesse et expérience. L’équipe possède beaucoup de joueurs avec peu voire pas d’expérience de ce niveau et il va être intéressant de les voir s’adapter à la Ligue B et progresser, à l’image de garçons comme Titouan Hallé, Baptiste Iotefa et notre nouveau libéro arrivé de Tourcoing, Julien Legrand. Il leur faudra un temps d’adaptation, sans doute, mais aussi être patient, pour eux comme pour nous à leur égard. Les tauliers que sont notre capitaine Philippe Tuitoga, Lionel Coloras et Marc Zopie seront là pour les encadrer, les accompagner et tenir ce groupe, être mon relais, que ce soit sur le terrain ou dans le vestiaire. Ce mélange peut vraiment donner quelque chose de sympa à vivre.
Quels seront les favoris de ce championnat ?
Je pense que Nancy et Saint-Nazaire seront les plus gros prétendants au titre et à la montée, ce sont ceux qui ont l’ambition affirmée d’aller en Ligue A. Derrière, ce sera très ouvert, beaucoup pourront prétendre à jouer les trouble-fêtes. Ce sera un championnat d’un très bon niveau, ouvert et je pense, spectaculaire.
Ce début de saison marque également le retour du public. Comment appréhendes-tu ces retrouvailles ?
D’un point de vue personnel, je suis très heureux, bien sûr, de revoir Colette-Besson remplie de nouveau. Ce sera un atout indéniable pour les joueurs, pour se transcender et progresser. J’attends également de voir comment le club vivra cela, ce sera un véritable test pour juger de l’évolution du club et s’il y a du changement par rapport à ce qui existait à l’époque du Rennes Volley 35. La dynamique des résultats aura un impact sur le public mais le club aura aussi son rôle à jouer vis-à-vis de lui dans l’organisation et la vie autour de l’équipe.
Quelles sont tes attentes par rapport au club, aux ambitions à moyen et long termes ?
Sincèrement, de mon côté, je me concentre surtout sur le terrain, au jour le jour. C’est d’ailleurs ce que l’on me demande même si je porte le projet du club, à savoir grimper dans la hiérarchie française. C’est le projet du REC. Pour ma part, je trouve que les choses évoluent trop doucement, mais ça avance. Je pense que le club a raté une belle occasion avec Romain Gomont, qui avait envie de travailler ici et qui connaît déjà le monde professionnel, après c’est juste mon avis… Aujourd’hui, je ne suis pas toujours au courant de tout ce qui peut se passer au quotidien avec pour seul vrai contact régulier le manager général du club, Eric Hallé. Pour le reste, j’essaie de ne pas (plus) me prendre la tête et de travailler chaque jour avec les joueurs, de les aider à avancer individuellement et collectivement. Le reste, visiblement, n’est pas de mon ressort.
Gardes-tu un œil sur le parcours des filles ?
J’échange régulièrement avec Yann Chubilleau, le coach. Nous parlons de nos situations, du club, des projets, chacun avec ses caractéristiques et problématiques. Nous parlons aussi beaucoup volley ensemble, il a plus d’expérience que moi, a du recul et m’apporte pas mal de choses. Concernant le championnat, j’espère qu’elles réussiront à enchaîner à ce niveau-là, elles ont une belle équipe et en ont les moyens.