Reparti de Coubertin la tête basse samedi dernier après avoir reçu une véritable claque, bien que prévisible, de la part de l’intouchable PSG (handball, pas football…), le CRMHB était attendu au tournant mercredi à la Glaz Arena avec la possibilité de se remettre la tête à l’endroit face à Toulouse, 6ème du dernier championnat et habitué du premier quart du classement depuis deux ans.
Face aux ailiers Kempf et Ilic, au pivot Pettersson et à une paire de gardien bien connue en Bretagne, Lettens-Cantegrel, la mission s’avère relevée mais présente aussi l’occasion, pour les joueurs de Sébastien Leriche, de donner une vraie réponse sur l’état d’esprit du groupe. Et après une entame un peu hésitante, celle-ci ne tarde pas : le CRMHB a déjà zappé Paris et part à l’assaut du Fenix. Conquérants malgré un peu de déchet en attaque, les Irréductibles passent la première période devant. Un petit relâchement à 13-10 galvaude néanmoins, dans les ultimes secondes, l’avance prise au repos, finalement atteint avec une petite unité d’avance (13-12).
Le retour des vestiaires est en revanche plus que compliqué. Point fort jusque-là des joueurs de Sébastien Leriche, il plombe le travail effectué jusque-là et Toulouse passe en tête avec quatre unités d’avance (16-20) au bout d’un quart d’heure. Cesson repart pourtant à l’assaut et grapille pour recoller, devant une assistance déchaînée, à l’image de jeunes supporters bien décidés à rendre la salle incandescente pour venir à bout du Fenix. Le coup est presque parfait quand Cesson a les occasions de « breaker » dans le Money Time (23-23). Néanmoins, les locaux manquent trop d’occasions de repasser devant définitivement et laissent passer leur chance. Edouard Kempf (9 sur 9 hier !) et ses coéquipiers n’en demandaient pas tant et repassent devant au moment de la dernière minute (24-25) avant d’achever le CRMHB et son monstrueux gardien Jozé Baznik (14 arrêts à 35 % hier encore !) sur une ultime et malheureuse perte de balle sur la dernière possession pour arracher la prolongation.
Toulouse, séduisant et assurément valeur sûre du championnat, rejoint les quarts de finale mais a pu vérifier la difficulté cette saison à venir battre le CRMHB sur ses terres. Combatifs, parfois brillants à l’image du sublime kung-fu en début de partie entre Florian Delecroix et Romain Briffe ou de son gardien, électrisant toute la Glaz à lui seul, ces Cessonnais-là font plaisir à voir et entraînent avec eux un public qui n’avait plus été à pareille fête depuis des années. Qu’importe le résultat dans le flacon ce mercredi soir, il y avait l’ivresse, avec certes des regrets, mais aussi l’envie de revenir dès dimanche pour un nouveau choc XXL contre Montpellier. Reste à savoir quel visage montrera le CRMHB face au troisième mastodonte du championnat, celui vainqueur face à Nantes ou celui de la semaine passée à Paris ? Dans une Glaz Arena probablement en fusion, nous avons déjà notre petite idée !