Après une saison riche en émotions et rebondissements, Lili Herenger, gardienne des « roses », revient sur les événements qui l’ont profondément marquée. Coup de cœur pour le club, pour la région, elle souhaite désormais enchaîner et vivre une nouvelle saison de D2, plus tranquille si possible que celle qui vient de s’écouler…
Il y a presqu’un an, le public breton te découvrait à la Ricoquais. Comment as-tu vécue cette première saison à Saint-Grégoire ?
Elle a été assez longue et compliquée. C’était une année riche en rebondissements entre le Covid, les départs de joueuses en cours d’année ou encore les blessures. Nous avons dû faire preuve d’adaptation tout du long et il y a eu beaucoup de remises en question. Mais je retiens surtout que ça a été une superbe première année sur le plan humain et dans son dénouement ! Le staff nous met dans les meilleures conditions possibles pour être performante sur le terrain. Je suis chanceuse d’être arrivée à Saint-Grégoire, j’ai eu un vrai coup de cœur pour ce club.
Tu évolues en binôme avec Manon. Comment se passe le travail au quotidien avec elle ?
Nous sommes trois, avec Jean-Paul Sagnal et nous travaillons énormément. Je pense que tout au long de la saison, nous avons réussi à maintenir un bon niveau dans les buts toutes les deux. Je suis en confiance avec Manon, nous sommes beaucoup dans l’échange. Nous avons des profils très différents mais du coup, nous sommes complémentaires. Nous souhaitons nous inscrire dans une performance collective et pas chacune de notre côté. Je pense que sur l’ensemble de la saison, nous avons eu un temps de jeu quasiment équivalent, cela est très rare et très enrichissant. Nous nous tirons toujours vers le haut l’une et l’autre. Le handball est un sport collectif et la cohésion de groupe est primordiale.
As-tu réussi à trouver ta place au sein du groupe ?
Oui, car c’est un super groupe ! Nous avons vécu des moments tellement forts qu’ils nous ont soudées pour quelques temps. Je repense notamment à la dernière semaine de championnat, où le 22 mai, à Clermont, nous descendons et le samedi d’après, nous sommes finalement maintenues. J’espère que toutes ces péripéties vont nous servir pour la saison prochaine. Nous nous sommes fait peur cette année. Aujourd’hui, je me sens bien dans ce groupe. Je suis encore une jeune gardienne mais je suis un peu devenue le bout en train de l’équipe.
Cette énergie et cet état d’esprit se ressentent-ils sur le terrain ?
Oui ! Olivier Mantès me guide et me pousse à mettre ma personnalité aussi sur le terrain. Je dois façonner mon jeu. Je cherche encore qui je pourrais être sur le terrain sans changer mon caractère. Il faudrait que je fasse un peu plus le show après un arrêt (rires) ! En tant que gardienne, nous avons un impact psychologique à mettre sur les adversaires.
En parlant de personnalité, cette première saison au SGRMH t’a-t’elle permise d’évoluer et de grandir ?
Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus stable, posée. C’est aussi quelque chose que je dois intégrer dans mon jeu. Plus je serai stable sur le terrain, plus je serai performante. J’ai forcément grandi après l’année folle que nous venons de passer, je ne peux pas en sortir indemne mais ce n’est que du positif pour les saisons à venir.
Il te reste encore un an de contrat avec Saint-Grégoire. Quelles sont tes envies pour la suite ?
Je pense que pour nous toutes, l’objectif est clair : le maintien, le plus rapidement possible. Maintenant, nous savons que nous méritons d’être à ce niveau-là. Je serais en fin de contrat avec le club en juin prochain. Aujourd’hui, j’ai envie de me projeter avec le club en D2 et pourquoi un pas un jour, aller encore plus haut. J’ai la chance d’être dans un club où le staff fait énormément pour nous.
Terminons sur la région Bretagne que tu as découverte pour la première fois en arrivant à Saint-Grégoire. As-tu pu en apprécier les charmes ?
C’est un gros coup de cœur. Je ne connaissais pas du tout. Je venais du Nord où il faisait sombre tout le temps. Ici, le temps est changeant mais il y a quand même beaucoup de lumière. J’adore ce cadre de vie. J’ai réussi à m’adapter à la ville, même en temps de Covid. Maintenant j’ai mes petites habitudes, je vais faire mon marché aux Lices, j’aime aussi beaucoup aller réviser tranquille depuis que les cafés ont réouvert. On dit souvent que le Breton est grincheux mais il est surtout très accueillant !